Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

vendredi, 21 septembre 2007

Immigration: François Hollande dénonce la "méthode détestable" et les "objectifs irréalistes" de Nicolas Sarkozy

PARIS - Le premier secrétaire du Parti socialiste François Hollande a dénoncé vendredi la "méthode détestable" et les "objectifs irréalistes" de Nicolas Sarkozy, qui s'est déclaré favorable jeudi soir à des "quotas" en matière d'immigration "par régions du monde" et par catégories professionnelles.

"Nous n'avons même pas encore écrit la dernière loi sur le sujet qu'il faudrait déjà en préparer une autre?" s'est demandé M. Hollande sur France Info, dénonçant la "mystification" et la "méthode détestable" de Nicolas Sarkozy.

"Ou cette politique à un sens, c'est-à-dire les quotas, et à ce moment, qu'on en parle tout de suite (...)au Parlement, ou elle n'en a pas, (et) elle est simplement dans l'effet d'annonce pour essayer d'impressionner l'opinion", a-t-il dit.

Sur le fond, le député de la Corrèze a considéré que l'on pouvait "regarder" l'idée des quotas, mais a estimé que "fixer à la personne près les mouvements qui vont être autorisés, ça n'a pas de sens".

On peut étudier "le fait qu'il puisse y avoir pour l'immigration un certain nombre de professions qui soient sollicitées, qu'il puisse y avoir des accords avec les pays d'origine, nous l'avons toujours dit, c'est l'immigration partagée", a-t-il déclaré.

Mais "le vrai problème que nous avons, c'est l'immigration clandestine", a estimé François Hollande, pour qui "il faut traiter le problèmes avec les pays d'origine et pas annoncer des chiffres aujourd'hui qui n'auront aucun sens, puisqu'il n'y a aucun texte".

"Méthode détestable -on discute d'un texte et Nicolas Sarkozy parle déjà d'un autre- et objectifs irréalistes parce que ça ne peut pas se faire simplement avec des annonces chiffrées", a conclu François Hollande.

Nicolas Sarkozy a souhaité jeudi soir sur TF1 et France-2 "que nous arrivions à établir chaque année, après un débat au Parlement, un quota avec un chiffre plafond d'étrangers que nous accueillerons sur notre territoire".

Lorsqu'il était ministre de l'Intérieur, il s'était prononcé à plusieurs reprises pour des quotas en matière d'immigration. Or, le chef de l'Etat a précisé cette fois "qu'à l'intérieur de ce chiffre plafond", il souhaitait qu'on "réfléchisse" à "un quota par régions du monde", en plus de quotas "par professions, par catégories". AP

pf/ll

Les commentaires sont fermés.