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samedi, 15 septembre 2007

Bruxelles:De Gucht à Téhéran pour accueillir l'otage Stefaan De Boeve

Notre compatriote enfin libéré après plus d'un mois passé aux mains de trafiquants de drogue en Iran. Y a-t-il eu rançon?



BRUXELLES Le touriste belge détenu depuis plus d'un mois par des trafiquants de drogue dans le sud-est de l'Iran, Stefaan Boeve, sera remis samedi aux autorités belges, a confirmé vendredi le ministre belge des Affaires étrangères, Karel de Gucht, qui se rendra à cette occasion à Téhéran.

Il a remercié les autorités iraniennes pour les "efforts infatigables" déployés en vue d'obtenir cette libération, qu'il a qualifiée d'"affaire très compliquée". Les autorités iraniennes, ministère de l'Intérieur et des Affaires étrangères, ont vraiment fait tout ce qu'elles pouvaient pour obtenir cette libération, qui s'est déroulée "sans intervention de
l'armée".

M. De Gucht a toutefois renvoyé aux autorités de Téhéran pour toute précision sur les modalités de la libération de l'otage belge, qui, a-t-il ajouté, a été "bien traité", même s'il a fait l'objet de menaces de mort voici deux semaines environ.

Stefaan Boeve, domicilié à Berlare (Flandre orientale) avait été enlevé avec sa compagne Carla Van Eecckhoudt le 12 août dans une région notoirement dangereuse, par des trafiquants de drogue. Il a été libéré vendredi et sera de retour en Belgique dimanche en fin de journée.
"J'irai demain à Téhéran pour le transfert, à la demande des autorités iraniennes" de Stefaan Boeve et l'"accueillir" en compagnie de ses parents, a affirmé M. De Gucht lors d'une conférence de presse à Bruxelles, précisant qu'il resterait deux jours sur place.

Stefaan Boeve se trouve à Zahedan (sud-est, la capitale du Sistan-Balouchistan, deuxième plus grande province iranienne située à la frontière avec l'Afghanistan et le Pakistan) et à notre connaissance en bonne santé, a dit le ministre, expliquant que sa libération était "une affaire purement iranienne". Les ravisseurs ont toutefois pris contact à huit reprises directement avec la famille de Stefaan, à des moments convenus.

"Nous n'avons pas directement négocié" avec les ravisseurs, a assuré M. De Gucht, affirmant que les négociations n'avaient été menées que par les autorités iraniennes et que cela avait sans doute été la meilleure décision.

A Téhéran, le ministère iranien de l'Intérieur a affirmé que cette libération est le fruit "de l'effort et de l'action du service de la sécurité du ministère et du conseil de sécurité de la province du Sistan-Balouchistan".

M. De Gucht a cependant précisé que le directeur du comité de gestion de son département, Jan Grauls, et son chef de cabinet adjoint Jean-Luc Bosdon, s'étaient rendus à trois reprises à Téhéran. Il a remercié ses collaborateurs pour ce dénouement heureux, de même que le haut représentant pour la politique étrangère de l'Union européenne, Javier Solana, la présidence portugaise de l'UE et le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, pour leurs interventions dans ce dossier.
Le ministre a encore annoncé que la Belgique contribuerait à un programme de l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) en Iran, comme elle le fait en Afghanistan. Il a cité un montant de 500.000 euros - équivalent à celle engagée en Afghanistan -, tout en jurant qu'il ne s'agissait pas d'une "compensation". "Nous soutenons l'action des autorités (iraniennes) dans la lutte contre les trafiquants", a-t-il dit.

Il s'est enfin refusé à tout rapprochement entre l'attitude de Téhéran et la menace de nouvelles sanctions contre l'Iran pour la poursuite de son programme nucléaire. Les six grandes puissances impliquées dans les discussions sur le dossier nucléaire iranien plancheront le 21 septembre à Washington sur un projet de résolution de l'ONU prévoyant de nouvelles sanctions contre l'Iran.

"Je parlerai du dossier nucléaire avec mon homologue iranien" Manoucherh Mottakki, a-t-il affirmé.

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