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samedi, 08 septembre 2007

Mondial: l'Argentine frappe un grand coup face à la France

Par Olivier Bras Reuters

PARIS (Reuters) - L'équipe d'Argentine savait qu'elle pouvait frapper un grand coup face à la France lors du match d'inauguration de la Coupe du monde et a écrit samedi soir avec cette victoire (17-12) une des plus belles pages de son histoire.

L'Argentine avait déjà eu l'occasion de disputer les matches d'ouverture des deux Coupes du monde précédentes, en 1999 face au Pays de Galles et en 2003 face à l'Australie, mais n'avait jamais réussi jusqu'à présent à battre le pays organisateur.

Les Pumas savaient qu'ils pouvaient cette fois changer ce scénario contre la France, une équipe contre laquelle le XV argentin n'avait perdu que d'un point (27-26) dans ce même Stade de France au mois de novembre.

"La pression, c'est très difficile à gérer. Tout le monde voulait que la France gagne tranquillement ce premier match. Cela a joué contre elle", analyse le capitaine argentin Agustin Pichot.

"Ce n'est pas la faute des joueurs. C'est la faute de tout ce qui va avec la Coupe du monde: le public, les médias. Tout cela a créé beaucoup de pression", ajoute-t-il.

A l'inverse, les Argentins sont entrés plus sereins sur le terrain, s'efforçant d'appliquer une stratégie basique mais efficace.

"Le match s'est passé comme prévu", commente le demi d'ouverture Juan Hernandez. "Il n'a pas été des plus spectaculaires mais on l'avait prévu comme cela. Notre adversaire a commis des erreurs et a eu du mal à sortir de son camp", poursuit-il.

"LES FRANÇAIS SONT PÉTRIFIÉS PAR LA PEUR"

Les Bleus ont multiplié les fautes de main et se sont montrés très fébriles dès le début du match, rendant systématiquement le ballon aux Argentins.

"On les perturbés dans tous les lancements de jeu. Après, cela s'est joué au mental", explique le talonneur Mario Ledesma. "Ils ont douté dès l'entame du match puis gaspillé des ballons. Ils ne se trouvaient pas. Là, on a senti qu'on avait une opportunité. On en a bien profité."

Rentrés aux vestiaires avec un avantage de huit points, les Argentins savaient qu'ils pouvaient contrôler le match au cours de la deuxième mi-temps.

"Agustin m'a dit dans les vestiaires : 'les Français sont pétrifiés par la peur'", raconte Mario Ledesma.

"Je ne peux vraiment pas expliquer pourquoi on a gagné. Sur le papier, ils ont beaucoup plus de moyens. Derrière, on avait des joueurs sans beaucoup d'expérience. Mais à chaque fois, nos joueurs s'envoyaient comme des fous, des morts de faim", ajoute-t-il.

Jusqu'au bout, les Argentins ont fait preuve en effet d'une spectaculaire hargne défensive et n'ont encaissé que trois points sur pénalité au cours de la deuxième période.

"Pour nous, gagner le match d'ouverture au Stade de France, c'était presque impossible", confie Ignacio Corletto, l'auteur du seul essai de la rencontre.

"C'est une leçon de vie: il n'y a rien d'impossible. Maintenant, il faut continuer avec humilité et concentration. Cette équipe veut toujours gagner et il nous reste trois matches. On a commencé du bon pied", conclut-il.

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