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mardi, 13 février 2007

Accord sur l'arrêt des activités nucléaires de la Corée du Nord

TOKYO (Reuters) - Un accord sur l'arrêt des activités nucléaires de la Corée du Nord semblait en passe d'être convenu mardi après le compromis trouvé entre les délégués présents aux pourparlers à six sur l'aide énergétique qui sera accordée à Pyongyang.

Alors que des détails commençaient à filtrer sur le contenu de l'accord, un conservateur américain a estimé qu'il s'agissait d'un "très mauvais accord" et le Japon a exprimé des doutes sur sa solidité.

Des sources proches des négociations ont indiqué à l'agence de presse japonaise Jiji que les deux Corées, les Etats-Unis, le Japon, la Russie et la Chine étaient parvenus à un accord de facto.

Une source diplomatique a cependant précisé à Reuters que la Corée du Nord n'avait pas encore donné "officiellement" sa réponse au projet d'accord.

L'agence sud-coréenne Yonhap a rapporté qu'une annonce officielle serait faite à 08H30 GMT.

Les pourparlers à six ont débuté jeudi dernier à Pékin et se sont poursuivis pendant le week-end.

Les discussions ont principalement porté sur la mise en oeuvre d'une déclaration commune convenue en septembre 2005, qui prévoit la fermeture des installations nucléaires nord-coréennes en échange d'aides économiques et de garanties en matière de sécurité.

La mise en oeuvre de cet accord permettrait de mettre fin à des années de confrontation, qui ont culminé avec le premier essai nucléaire de la Corée du Nord en octobre.

"PREMIERE ETAPE"

L'accord, qui pourrait être annoncé dans le courant de la journée, ne constituerait qu'une première étape de la dénucléarisation de la Corée du Nord et plusieurs questions cruciales nécessiteront d'autres négociations.

"Il ne s'agit que d'une phase de la dénucléarisation. Nous n'en avons pas fini", a expliqué le chef de l'équipe de négociateurs américains, Christopher Hill.

Selon une source diplomatique proche des discussions, le projet d'accord prévoit que la Corée du Nord recevra chaque année un approvisionnement de 50.000 tonnes pétrole lourd.

En échange, elle accepte de fermer l'installation nucléaire de Yongbyon, qui produit du plutonium utilisable à des fins militaires, et elle autorise par ailleurs les experts de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) à mener des inspections.

Pyongyang pourrait en outre recevoir une aide énergétique supplémentaire, équivalant à 950.000 tonnes de pétrole lourd, si elle acceptait de fermer l'ensemble de ses sites nucléaires, a rapporté cette source.

Avant même d'être annoncé, l'accord suscite déjà les critiques. L'ancien représentant permanent des Etats-Unis à l'Onu, John Bolton, a estimé que le régime communiste ne devrait pas être récompensé par "d'énormes livraisons de pétrole".

"Cela envoie exactement le mauvais signal à tous les Etats qui souhaitent se doter de l'arme nucléaire à travers le monde", a-t-il déclaré sur CNN.

La réussite de l'accord dépendra de sa mise en oeuvre effective par Pyongyang.

"C'est une première étape", a déclaré le ministre japonais des Affaires étrangères, Taro Aso, à la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice lors d'un entretien téléphonique. "Nous ne savons pas s'il va être suivi dans les faits simplement parce qu'il a été signé".

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