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jeudi, 25 janvier 2007

le vilain méchant loup retrouvé:affaire Sarko

PARIS (AFP) - Les socialistes ont interpellé mercredi le chef de l'Etat et demandé le départ de Nicolas Sarkozy du ministère de l'Intérieur après les affirmations du Canard Enchaîné concernant une enquête sur l'entourage de Ségolène Royal, qualifiées de "ridicules" par le candidat UMP.

Selon l'hebdomadaire satirique, les Renseignements généraux, sur "ordre en provenance du cabinet" du ministre de l'Intérieur, ont enquêté sur Bruno Rebelle, ex-directeur de Greenpeace France qui a rejoint récemment l'équipe de campagne de la candidate socialiste.

Occasion pour le PS - qui a décidé mardi de se montrer plus offensif et de riposter systématiquement à l'UMP après une impression de flottement dans la campagne de Mme Royal - de monter au créneau, fustigeant le "mélange des genres" du ministre-candidat.

Premier secrétaire du parti et compagnon de Mme Royal, François Hollande a demandé des "vérifications", soulignant que si les informations étaient "confirmées, alors il faudra en tirer toutes les conséquences au niveau de la campagne présidentielle".

Et de dénoncer le cumul "des fonctions de ministre de l'Intérieur, avec tous les moyens dont il peut disposer, avec la responsabilité d'être candidat à l'élection présidentielle," une "confusion des genres (qui) entraîne toutes les suspicions, laisse penser à toutes les manipulations".

Evoquant des "pratiques inacceptables", le porte-parole du PS, Julien Dray, en a appelé directement à Jacques Chirac, demandant "au chef de l'Etat de rappeler les règles élémentaires et de donner toutes les garanties du respect des principes démocratiques".

Le groupe socialiste à l'Assemblée nationale a demandé le départ "dès maintenant" de la place Beauvau du ministre-candidat, qui assure qu'il quittera son poste "quelques semaines avant l'élection".

"C'est tellement ridicule, il faut qu'ils gardent leurs nerfs, surtout qu'ils restent calmes", a rétorqué M. Sarkozy. "Une enquête sur qui? Sur quoi? Pour chercher son programme (à Mme Royal, ndlr)? C'est pas une enquête, c'est une exploration", a ironisé le ministre-candidat, dans une de ses attaques les plus directes sur la candidate elle-même.

"Ils sont vraiment extraordinaires, je vais finir par croire qu'ils ont vraiment des ennuis à s'énerver comme ça", a-t-il poursuivi.

L'épisode intervient alors que Mme Royal multiplie les interventions médiatiques depuis quelques jours, après l'entrée en fanfare en campagne de M. Sarkozy et un fléchissement dans plusieurs sondages, où elle est donnée battue au deuxième tour par son rival (52% contre 48%, selon deux sondages mercredi).

L'équipe de campagne de l'UMP, où des groupes spécialisés se réunissent deux fois par jour pour préparer les argumentaires contre la candidate socialiste, a profité du "trou d'air" pour redoubler d'attaques.

Dernier pilonnage en date, sur les déclarations de la candidate socialiste sur la "souveraineté" du Québec, avec de nouvelles accusations sur sa "légèreté" en politique étrangère.

La semaine dernière, le PS avait accusé l'UMP d'être derrière les rumeurs sur une tentative de se soustraire à l'ISF du couple Hollande-Royal, le Premier secrétaire portant plainte contre le député UMP Jacques Godfrain, Mme Royal dénonçant des méthodes de "racailles".

Mercredi, avec cette nouvelle affaire, le PS a eu l'occasion d'afficher sa détermination à croiser le fer, faisant monter au créneau ses ténors pour dénoncer une "campagne" de "déstabilisation", de "démolition" et de "dénigrement systématique", de l'UMP.

Bruno Rebelle a de son côté dénoncé les "méthodes de Nicolas Sarkozy".

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