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dimanche, 30 décembre 2007

Un photographe de l'AFP blessé par la police égyptienne en couvrant un jogging de Sarkozy

CHARM EL-CHEIKH (AFP) - Un photographe de l'AFP, Thomas Coex, a eu le coude gauche cassé par un policier égyptien alors qu'il prenait des photos de Nicolas Sarkozy et Bernard Kouchner en train de faire un jogging à Charm el-Cheikh samedi.
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Alors que le président français et son ministre des Affaires étrangères faisaient vers 18H00 (16H00 GMT) un jogging sur une artère très fréquentée de la station balnéaire égyptienne où ils passent leur congés, ils ont été vus par des journalistes.

"On se baladait, il faisait déjà noir. Le temps de sortir un appareil et de courir un peu vers eux, j'étais vraiment derrière, je suis arrivé à peut-être 10 mètres du président", a témoigné le photographe de l'AFP.

Un policier égyptien en civil, qui courait derrière les responsables français et leurs gardes du corps, s'est dirigé vers le photographe de l'AFP alors que le reste du groupe continuait à courir.

"Il m'a fait une sorte de croche-pied et m'a poussé. J'ai fait un vol plané. Je suis tombé sur le bras, mon appareil a volé et s'est fracassé", a témoigné Thomas Coex.

Le policier l'a alors plaqué et maintenu au sol en lui faisant une clé de bras et en pointant son arme de service sur sa tête, selon le témoignage du photographe et d'un autre journaliste de l'AFP arrivé alors sur les lieux.

Un autre homme en civil a aidé le premier policier à maintenir au sol le photographe pendant plus de cinq minutes, au milieu d'un groupe de badauds, avant que n'arrive un gradé en uniforme.

Le photographe de l'AFP a alors été conduit au poste de police et retenu une vingtaine de minutes, avant d'être autorisé à se rendre à l'hôpital, accompagné d'une collègue française et d'un policier égyptien.

Au cours de l'incident, le photographe a appelé à l'aide un garde du corps français qui suivait Nicolas Sarkozy. Ce garde du corps s'est retourné avant de continuer sa route derrière le président et M. Kouchner, dont le photographe blessé ne pouvait dire s'ils avaient eux-mêmes remarqué l'incident.

Le photographe a été admis à l'hôpital de la station balnéaire d'où il est ressorti dans la soirée avec le bras gauche dans le plâtre.

Vendredi, les forces de sécurité égyptiennes avaient tiré en l'air pour empêcher des photographes de s'approcher du bateau où se trouvaient le président et sa compagne Carla Bruni au large de Charm el-Cheikh.

"C'est un chef d'Etat, il est normal que les mesures de sécurité soient draconiennes", avait expliqué à l'AFP une source au sein des services de sécurité.

A Louxor (sud), où ils avaient entamé mardi leurs vacances égyptiennes, M. Sarkozy et Carla Bruni s'étaient prêtés facilement au jeu des photos avec les touristes.

lundi, 04 septembre 2006

Sarkozy s'associe avec la RACAILLE Johnny Hallyday et Doc Gynéco

par Emmanuel Jarry

MARSEILLE (Reuters) - Nicolas Sarkozy a lancé ce week-end une opération séduction à l'adresse de l'électorat jeune, dans lequel il pâtit de l'image attachée à ses fonctions de ministre de l'Intérieur et de sa réputation de libéral.
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"Je vous demande de m'aider à agir si vous ne voulez pas subir", a-t-il lancé dimanche à quelque 6.000 personnes, en majorité de jeunes militants, réunis au parc d'exposition de Marseille pour la conclusion de l'université d'été de l'UMP.

"Je suis venu vous demander d'être l'âme du changement, d'être les acteurs d'une rupture dont je suis certain qu'au fond de vous-même vous l'appelez de vos voeux", a-t-il ajouté.

Tout au long du week-end, Nicolas Sarkozy est apparu sûr de lui et dominateur, fort de sondages qui le donnent largement favori des Français pour porter les couleurs l'UMP lors de l'élection présidentielle d'avril-mai 2007.

Le président du principal parti de droite, qui admet se préparer depuis quatre ans à briguer la succession du président Jacques Chirac, s'estime également conforté dans ses ambitions par le succès de son livre, "Témoignage", publié en juillet et déjà tiré à 335.000 exemplaires.

Ses déclarations à l'emporte-pièce sur la situation dans les banlieues, ses propositions en matière d'immigration "choisie", l'expulsion d'enfants d'immigrés sans papiers scolarisés, passent cependant mal dans la jeunesse.

Il pâtit sans doute aussi de son appartenance à un gouvernement contre lequel des centaines de milliers de lycéens et d'étudiants ont fait grève et ont manifesté au printemps dernier pour obtenir le retrait du "contrat première embauche".

En mai, juste après cette fronde anti-CPE, un sondage LH2 le créditait de 26% d'avis favorables parmi les jeunes de 18 à 24 ans, contre 49% en faveur de Ségolène Royal, aujourd'hui sa principale rivale socialiste dans l'opinion.

"Je suis venu vous proposer de construire ensemble une société où chacun recevra selon son mérite et où chacun aura sa chance", a-t-il lancé dimanche à l'adresse de ces jeunes.

Dans un discours de plus d'une heure, ponctué de références littéraires et historiques et aux accents souvent lyriques, il a déroulé l'ébauche d'un programme présidentiel.

"TOUT EST POSSIBLE"

Il a notamment assuré que sa "plus grande ambition" était de ramener le taux de chômage en France à 5% de la population active dans les cinq années de la prochaine législature.

Il a cependant rappelé que si les jeunes avaient des droits, ils avaient aussi des devoirs, et annoncé qu'il proposerait la création d'un service civique de six mois pour les 18-30 ans, faisant ainsi concurrence au Parti socialiste et à l'UDF de François Bayrou, qui proposent également un service civique.

Nicolas Sarkozy avait invité, pour écouter son discours, Johnny Hallyday, toujours très populaire et adhérent de l'UMP.

Pas sûr, en revanche, que les déclarations d'un autre artiste invité, le rappeur français de parents antillais Doc Gynéco, adhérent de fraîche date, ait l'impact espéré.

"Les banlieusards, c'est des clowns. Ils sont choqués d'avoir entendu 'racaille' ou 'Kärcher' (dans la bouche de Nicolas Sarkozy) quand tous les jours entre eux ils s'insultent", a-t-il déclaré samedi à propos des violences urbaines de l'automne dernier.

Dix mois après cette crise, Nicolas Sarkozy a lancé un appel aux jeunes de banlieue issus de l'immigration : "La France est votre pays (...) Aimez la France parce que la France le mérite (...) Battez-vous pour construire et non pas pour détruire."

S'il est trop tôt pour juger de l'effet de son discours sur l'électorat jeune, le ministre de l'Intérieur a en tout cas atteint un double objectif: faire de l'université d'été de l'UMP une démonstration d'unité après la cacophonie de celle du Parti socialiste le week-end précédent à La Rochelle, tout en marginalisant, au moins pour le moment, ses rivaux potentiels.

Des intervenants, le Premier ministre Dominique de Villepin et la ministre de la Défense Michèle Alliot-Marie en tête, ont certes invité l'UMP et son président à ne pas jeter aux orties le bilan du quinquennat de Jacques Chirac.

Michèle Alliot-Marie n'a pas exclu de se présenter en 2007. Mais tous ont multiplié les appels au rassemblement.

"Tout est possible si on le veut. Et ici, à Marseille, je suis venu vous dire que nous le voulons (...) plus que jamais, plus que quiconque ne l'a jamais voulu", a lancé Nicolas Sarkozy en conclusion de son discours de dimanche.