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jeudi, 29 septembre 2022

Après la sortie du PM malien : Le Niger coupe le robinet pétrolier au Mali

Le Mali semble subir des sanctions de la part de son voisin du Niger. En effet, les autorités nigériennes ont décidé de suspendre le transit des produits pétroliers à destination du Mali. 

Dans une note de service, datée du 21 septembre 2022, la direction de la Douane Nigérienne demande la suspension de toutes les autorisations, sauf pour les produits pétroliers à destination de la Minusma. « J’ai l’honneur de porter à votre connaissance la suspension de la délivrance des autorisations de transit de produits pétroliers sur le Mali non destinés à la Minusma accordés aux usagers », informe la note de service, signée Harouna Abdallah, Directeur Général de la Douane du Niger. 
 
Ainsi, poursuit le document, « l’utilisation des autorisations déjà délivrées pour accomplir les formalités de transit de produits pétroliers non destinés à la Minusma est suspendue ». 
 
Enfin, le directeur de la Douane renseigne : « le Directeur des Enquêtes ,du Renseignement, de l’analyse de risques et du contentieux (DERAC), les directeurs régionaux des Douanes, le chef de bureau de Torodi, le chef de bureau d’Ayoro, le chef de bureau de Gaya, tous les Commandants de brigades d’intervention et de Recherches sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution de la présente mesure ».

jeudi, 22 septembre 2022

Mali-Indépendance: Menacés par la Cédéao, Goïta et Doumbouya main dans la main à Bamako

Le président de la transition guinéen assiste, jeudi 22 septembre à Bamako, à la célébration de la fête de l’indépendance du Mali.

Le colonel Mamadi Doumbouya est arrivé dans l'après-midi de mercredi dans la capitale malienne. Reçu « avec tous les honneurs, à sa descente de l'avion présidentiel de la République du Mali »par son homologue Assimi Goïta, le chef de la junte guinéenne prend part au 62e anniversaire de l'accession du Mali à la souveraineté internationale.

C'est le premier déplacement du colonel Mamadi Doumbouya à l'étranger, un an après avoir renversé le président Alpha Condé. Deux ans auparavant au Mali, le colonel Assimi Goïta a fait subir le même sort à Ibrahim Boubacar Keïta.

« C'est avec joie que j'accueille mon frère, le colonel Mamadi Doumbouya. Cette présence, dans le cadre des festivités du 22 septembre, est une marque de solidarité constante. Deux pays, une même histoire, un seul peuple. Une fois de plus, la Guinée se tient à nos côtés », a magnifié le colonel malien sur sa page Twitter.

Selon les médias guinéens, le colonel Mamadi Doumbouya profitera de son séjour à Bamako pour aborder avec le colonel Assimi Goïta la question des 46 militaires ivoiriens détenus depuis le 10 juillet. Ces soldats sont accusés par Bamako de tentative de déstabilisation alors qu'Abidjan nie en bloc.

Les deux dirigeants sont en parfaite entente. En effet, la Guinée est l'un des rares pays ouest-africains à s'être solidarisée avec le Mali quand ce pays était sous le coup de l'embargo de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'ouest (Cédéao) entre janvier et juillet 2022. Elle avait ouvert sa frontière au Mali pour lui permettre d'importer et d'exporter des marchandises à travers le port de Conakry.

Les dossiers du Mali et de la Guinée équatoriale à New York

Au moment où les colonels Assimi Goïta et Mamadi Doumbouya assistent ce jeudi à la célébration de la fête de l'indépendance du Mali à Bamako, les chefs d'État de la Cédéao se réunissent à New York, aux États-Unis. Une rencontre qui se tient en marge de la 77e Assemblée Générale ordinaire des Nations Unies.

Ce sommet extraordinaire est initié par le Bissau-guinéen Umaro Sissoco Embalo, président en exercice de la Cédéao. Il avait prévenu, la veille, la Guinée qu'elle allait au-devant « de lourdes sanctions » si la junte persistait dans sa volonté de se maintenir au pouvoir pendant trois ans avant de passer la main à des civils élus.

Concernant le Mali, c'est surtout le sort des 46 militaires ivoiriens détenus à Bamako qui devrait occuper la Cédéao. L'affaire a dégradé les relations déjà tendues entre Bamako et Abidjan. La junte malienne qualifie ces soldats de « mercenaires » et les accuse d'avoir voulu attenter à la sûreté de l'État. Dénonçant « une prise d'otage », la Côte d'Ivoire assure que les militaires venaient en mission dans le cadre d'opérations de soutien logistique à la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma).

Toutefois, Bamako, qui sort de six mois d'un embargo de la Cédéao, a récemment mis en garde contre toute « instrumentalisation » de l'organisation régionale dans la crise avec la Côte d'Ivoire voisine. Le Premier ministre malien par intérim, le colonel Abdoulaye Maïga, affirme que l'affaire des 46 soldats ivoiriens « est purement judiciaire et bilatérale » et la médiation engagée par le Togo est « l'unique cadre de règlement du dossier ».

Accusant les autorités ivoiriennes d'être animées par une « volonté d'adversité » et « d'avoir transformé un dossier judiciaire en une crise diplomatique », le Mali les appelle à ne pas « se soustraire à leur responsabilité » et prévient qu'il « n'est nullement concerné par cette procédure devant l'instance communautaire ».

ODL/ac/id/APA

lundi, 09 février 2015

Mali: Les casques bleus pris entre deux feux

À Tabankort, où ils s'interposaient entre groupes loyalistes et rebelles, les soldats de l'ONU ont fini par tirer sur ces derniers. Puis, à Gao, sur des manifestants qui s'en prenaient à leur camp. Sont-ils dépassés ?

Ce ne devait être qu'une bataille pour le contrôle d'une localité, Tabankort, perdue au milieu des dunes. Un accrochage de plus entre deux milices, venant s'ajouter à la litanie des entorses au cessez-le-feu en vigueur dans le Septentrion. Mais le Mali est un pays à bout de nerfs : c'est devenu "l'affaire" de ce début d'année. Elle a eu des répercussions jusqu'au siège des Nations unies à New York et elle a obligé Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) à annuler sa PARTICIPATION au sommet de l'Union africaine. Pour la première fois depuis son élection il y a dix-huit mois, le président malien a franchi le 16e parallèle, au-delà duquel se trouvent les villes qui furent occupées par les jihadistes en 2012.

Tout a débuté le 15 janvier. Ce jour-là, les responsables de la Mission des Nations unies au Mali (Minusma) reçoivent des rapports alarmants : les pick-up se massent autour de Tabankort, les combats sont imminents. Cette ville a été conquise en juillet 2014 par les groupes armés favorables à Bamako, réunis au sein de la Plateforme des mouvements patriotiques, parmi lesquels le Gatia (Groupe autodéfense touareg Imghad et alliés), une milice touarègue dont les liens avec l'armée sont un secret de Polichinelle, et la branche loyaliste du MAA (Mouvement arabe de l'Azawad).

Passage obligé

Depuis, les groupes rebelles réunis au sein de la Coordination des mouvements de l'Azawad rêvent de "récupérer" cette localité. Pour eux, Tabankort revêt un intérêt majeur. C'est une place militaire stratégique qu'il est bon de tenir alors que les pourparlers de paix doivent bientôt reprendre à Alger. C'est aussi un passage obligé pour tous les trafiquants de la région. Comme le rappelle un diplomate européen, "les frontières entre certains groupes armés du Nord et les trafiquants de drogue sont extrêmement poreuses".

Mi-janvier donc, les éléments de la Coordination se font menaçants. La Minusma, qui dispose d'une cinquantaine d'éléments sur place, les prévient - "nous nous interposerons" - et renforce son dispositif. Le 21 janvier, les rebelles s'apprêtent à lancer l'assaut quand un hélicoptère des forces spéciales de la mission de l'ONU fait feu sur leurs positions. Le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) parle de sept morts - un chiffre invérifiable - et dénonce "l'absence de neutralité" de la force onusienne.

Les Casques bleus tirent à balles réelles

Très vite, la Minusma tente d'obtenir un accord avec les deux parties (la Plateforme et la Coordination) pour faire de Tabankort une "zone temporaire de sécurité", dans laquelle seuls les Casques bleus pourraient circuler en armes. Mais cela ne plaît ni aux groupes loyalistes qui contrôlent cette localité, ni aux rebelles qui la convoitent, ni aux trafiquants qui en ont un besoin vital.

Le 27 janvier à Gao, des centaines de manifestants proches des milices loyalistes, à qui l'on a fait croire que la Minusma a passé un accord secret avec les rebelles ("une manipulation", dénonce-t-on à New York), se dirigent vers le camp onusien. Les Casques bleus tirent à balles réelles. Le bilan est lourd : quatre morts et une quinzaine de blessés. "Ce crime ne sera pas impuni", a promis IBK le 29 janvier, dans une ville où on ne l'attendait plus. Le chef de l'État a également rappelé une évidence qui n'en est plus une pour un nombre croissant de Maliens : "La Minusma n'est pas notre ennemie, c'est notre amie."

Dès le 28 janvier, l'ONU (qui a d'abord nié les tirs à balles réelles) a annoncé l'ouverture d'une ENQUÊTE et le retrait de son "projet de sécurisation" de Tabankort. Quelques heures plus tôt, dans la nuit, les milices loyalistes avaient lancé une violente attaque contre les positions des rebelles près de cette localité. Le MNLA déplore six morts dans ses rangs (contre sept dans le camp adverse), et parle d'"une attaque kamikaze de grande envergure" à laquelle auraient pris part des "étrangers" à la solde de "narcoterroristes". Le Gatia revendique l'offensive mais nie les attaques-suicides, un procédé propre aux jihadistes. La bataille de Tabankort est aussi une guerre de communication.

vendredi, 07 novembre 2014

Mali : Des femmes se mettent en danger pour avoir des fesses charnues

mali.jpgles femmes sont prêtes à tout pour avoir des fesses rebondies, y compris à avaler des pilules qui favorisent une forte de prise de poids et qui peuvent avoir des complications graves.

« tassaba, do  ! »: Fatim, 36 ans, a souvent entendu ce refrain censé louer le balancement de ses fesses généreuses, un atout de séduction que des Maliennes convoitent au point de risquer leur santé en consommant des produits inadaptés ou dangereux. « Certains regardent, te suivent du regard… Mais d’autres te disent les choses carrément: « Regarde ces fesses! » ou bien « T’en as, hein! ». Ca me vexe (…) Je préfèrerais qu’on me dise que j’ai une jolie silhouette », se plaint Fatim.

Le goût de certains hommes pour les fesses charnues est né d' »une question culturelle liée à l’esthétique féminine. On aime deviner à travers le pagne des fesses suffisamment bombées », explique l’historien congolais Isidore Ndaywel. Aujourd’hui encore, des femmes « mal loties » complexent, notamment celles qui apprécient les pantalons, robes ou jupes près du corps. Alors, pour faire illusion, elles trouvent des subterfuges. Oumou raconte: « Quand j’avais 18 ans, j’étais mince et mes amies me disaient que je devais grossir, et que pour ça je devais prendre du C-4 ou du tres-orix « , un médicament qui stimule l’appétit, en vente libre pour une somme modique. La jeune femme assure qu’elle n’a jamais tenté l’expérience.

En revanche, Sitan, 20 ans, tout juste bachelière, s’est laissée tentée après une maladie, qui lui a fait perdre « beaucoup trop de poids ». Elle achète du C-4 « en sirop et en comprimés. Je mets 60 comprimés dans le produit en sirop, je mélange, puis j’en prends avant de dormir. Parfois je ne mélange pas le sirop et les comprimés. Je le prends une fois par semaine, parfois tous les cinq jours ». Avant de s’endormir, « certaines en avalent 10 comprimés avec une grosse marmite de bouillie de maïs et deux pains, puis s’endorment. Elles peuvent faire ça pendant une semaine, mais elles ne sont jamais sûre que la partie ciblée est celle qui prendra du poids! », ajoute Sitan.

Certaines femmes ingurgitent même des compléments alimentaires pour animaux ou utilisent comme suppositoire un célèbre bouillon culinaire solide à base d’épices. Awa préfère le concentré de bouillon au C-4: « J’ai vu que je ne pourrai pas supporter les effets du C-4. La somnolence causée par ces « vitamines » ne m’arrange pas ». Cette coiffeuse de 32 ans utilise le « cube » une fois par semaine, et assure qu’il grossit « seulement les fesses ».

Pour Baudouin Buassa, professeur de biochimie et physiopathologie, le « cube » n’a aucun effet sur la corpulence du postérieur et il met en garde contre les autres méthodes qui favorisent une forte prise de poids, voire une obésité. Parmi les complications possibles: « Un infarctus, une artérite des membres inférieurs ou un AVC (accident vasculaire cérébral) », rappelle le Pr Buassa, qui souligne que l’emploi du « cube » par voie anale peut provoquer des « fissures » sujettes à des « risques d’infection ».

Awa ne se rend sans doute pas compte des risques. Ce qu’elle voit, et apprécie, ce sont les hommes qui font les « éloges » de ses formes. « La femme, la vraie femme, c’est les rondeurs ».

 

 

10:10 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : fesse, mali |  del.icio.us |  Facebook | | |