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samedi, 03 mars 2012

Macky Sall : " J’ai eu un soutien total du peuple des Assises"

mack-you.jpgLe candidat de l’opposition Macky Sall, qui affronte le président sortant Abdoulaye Wade au second tour de la présidentielle sénégalaise, a déclaré samedi avoir obtenu "un soutien total" du "peuple des Assises nationales".

‘’On a eu un soutien total de la part du peuple des assises et du Comité de pilotage des Assises nationales. Il considère qu’il n’y a qu’un candidat et que l’autre ne devait pas être candidat. Il est là parce qu’on a légalisé sa candidature. Le soutien de toutes les organisations membres des assises portera sur moi au second tour’’, a-t-il dit.

S’exprimant à la sortie d’une rencontre avec les membres du comité de pilotage des Assises nationales, le challenger de Me Wade au second tour a indiqué n’avoir pas signé d’accord parce qu’étant partie prenante des Assises.

Le candidat de la coalition "Macky 2012" est arrivé deuxième avec 26,57% au premier tour et devra affronter prochainement au second tour le président sortant, Abdoulaye Wade, qui a obtenu 34,82%.

‘’Il ne peut pas y avoir d’accord signé, puisque je suis partie prenante des assises. J’ai signé déjà, il y a plusieurs mois, un an et demi la Charte de la gouvernance démocratique des assises. Il est normal que je vienne dire aux assises qu’un de vos candidats —parmi les six, sera au second tour’’, a soutenu Macky Sall.

Il a ajouté que les Assises ont décidé ‘’non seulement de le soutenir, mais de s’impliquer dans la campagne du second tour’’. ‘’Ils (les autres candidats membres des Assises) seront tous en campagne avec moi. Tantôt ensemble, tantôt ils seront dans leurs localités respectives pour remobiliser leur électorat’’, a souligné M. Sall.

‘’Désormais, a-t-il estimé, nous sommes tous ensemble en face d’un non candidat qu’il faut battre de façon très grande. Afin nulle fraude, nulle tentative de confiscation ne puisse endiguer cet élan populaire en marche.’’

Quatre candidats malheureux, Moustapha Niasse, Ousmane Tanor Dieng, Cheikh Bamba Dièye et Amsatou Sidibé ont participé à la rencontre. ‘’ Nous travaillons dans la mise en œuvre des conclusions des assises (…). Nous sommes dans l’esprit des assises’’, a conclu le candidat de l’opposition pour le second tour.

Macky Sall poursuit une série d’audiences avec des mouvements et candidats au premier de l’élection présidentielle. Il s’est entretenu mardi dernier avec le président du comité de pilotage des Assises nationales, Amadou Mahtar Mbow.

Le candidat Sall est allé à la rencontre de ses ex-concurrents Moustapha Niasse et Ousmane Tanor Dieng, Idrissa Seck ainsi que du leader du mouvement "Fekke Maci Boole", Youssou Ndour, et des animateurs du mouvement "Y’en a marre".

Les Assises nationales ont été lancées en juin 2008 par des partis de l’opposition. Divers acteurs de la vie économique et sociale y ont par la suite adhéré, dans le but de faire l’état des lieux des problèmes du pays et, au bout d’une année, proposer ‘’des solutions de sortie de crise’’.

Macky Sall qui était à l’époque dans le camp du pouvoir a, suite à sa disgrâce, rejoint "le peuple des Assises". Les parties prenantes aux Assises nationales avaient rendu publique une "Charte de gouvernance démocratique" qui doit ‘’guider la reconstruction nationale et le renforcement de la République’’.

Les recommandations du rapport général, long de 394 pages, sont aussi relatives à l’agriculture, à l’environnement, à l’aménagement du territoire et aux droits et libertés. Il met un accent particulier sur la pacification de la Casamance et la citoyenneté nationale.

 

samedi, 25 février 2012

Elections au Sénégal: Grave révélation de Macky Sall

Le leader de l’Alliance pour la République et candidat de la coalition «Macky2012» est convaincu de la volonté de fraude du président sortant, Abdoulaye Wade. En meeting de clôture au Stade Alassane Djigo de Pikine, Macky Sall a révélé que le régime a commandé et débarqué au port de Dakar des «Taser» et d’autres types d’armes pour réprimer le peuple après le hold-up électoral.


« Le gouvernement veut faire du hold-up. Et pour cela, il y a quelques jours, des «Taser» et d’autres types d’armes ont été démarqués au port de Dakar». La révélation est de Macky Sall, candidat de la Coalition « Macky 2012 ». Ce dernier tenait son meeting de clôture au stade Alassane Djiggo de Pikine. Il a, à cette occasion, mis en garde le gouvernement, qui selon lui est prêt à tout pour faire du « fokhati (hold-up)».


grave.jpgL’ancien Premier ministre de marteler : «le coup de force ne passera pas. Car nous ne l’accepterons pas. J’ai déjà dit que nous offrons au président Wade une sortie honorable. Il n’a pas retiré sa candidature, et il ne l’a pas fait. Mais ce n’est pas grave. Le peuple est souverain et décidera à travers les urnes pour lui montrer la porte de sortie». A l’en croire, il suffit qu’il respecte le verdict pour éviter le chaos au Sénégal.


S’agissant de son programme, Macky Sall indique que «la seule guerre à mener c’est celle du sous-développement, de la pauvreté, la paix définitive». Dans un autre chapitre, le candidat de la Coalition « Macky 2012 » est revenu sur les invectives dont il est victime, et proférées contre sa personne. Le maire de Fatick a fait savoir qu’il ne répondra pas aux provocations. «J’appelle tout le monde et les membres du M 23 à travailler pour sauver cette jeunesse, pour un avenir radieux».


Au courant du meeting, Youssou Ndour de « Fékké ma thi bolé » s’est présenté sur le présidium. Mais il n’a pas pris la parole.


Abdoul K. Diop (Correspondant dans la banlieue)

jeudi, 23 février 2012

[ Soutien ] Blessé lors des manifestations : La France apporte sa ‘solidarité et ses vœux de rétablissement’ à Youssou Ndour

yuoi.jpgLa diplomatie française veut que ‘l’intégrité physique de tous les manifestants soit respectée’, et appelle le gouvernement du Sénégal ‘à tout faire pour garantir les libertés fondamentales, en particulier la liberté d’expression et de manifestation’.C’est en substance ce que l’on retient du point de presse du porte-parole du Quai d'Orsay, Bernard Valéro, appréciant hier la situation au Sénégal.


(Correspondant permanent à Paris) - La blessure de Youssou Ndour lors des manifestations de mardi dernier a fait le tour des médias internationaux. Les médias français n'étaient pas en reste. Des télévisions de grande audience à la presse écrite de grande diffusion en passant les radios, tous ont évoqué cette blessure subie par l'un des artistes les plus célèbres du Sénégal. Maintenant c'est les autorités françaises qui en font cas. Lors de son point de presse, hier, le porte-parole du Quai d'Orsay en fait cas en souhaitant à tous les blessés un ‘rétablissement’. ‘(La France) exprime ses condoléances aux familles des victimes ainsi que sa solidarité et ses vœux de rétablissement à M. Youssou Ndour et à tous les blessés’, a fait savoir Bernard Valéro. Avant de regretter ‘vivement que l’action des forces de l’ordre ait fait des morts et de nombreux blessés parmi les manifestants’.
Le Quai d'Orsay en a profité pour réaffirmer son attachement à la liberté d’expression et de manifestation, comme le prévoit le code électoral sénégalais. La France demande également que ‘l’intégrité physique de tous les manifestants soit respectée’, appelant le gouvernement du Sénégal ‘à tout faire pour garantir les libertés fondamentales, en particulier la liberté d’expression et de manifestation’. Pour les autorités françaises, le Sénégal doit ‘préserver sa tradition démocratique et assurer son avenir dans le cadre d’une campagne faisant toute la part au pluralisme et dans le respect du calendrier électoral’. La France se dit ‘préoccupée par la dégradation de la situation au Sénégal à quelques jours du scrutin présidentiel’.


A trois jours de l'élection présidentielle, la tension reste toujours vive au Sénégal. Certains candidats ont appelé à manifester encore jusqu'au vendredi contre la candidature du président Wade. Une situation, si elle dégénère, pourrait avoir des conséquences sur la tenue du scrutin. D'ailleurs des candidats à cette élection demandent le report du scrutin, estimant que toutes les conditions ne sont pas réunies pour sa tenue. En revanche, d'autres militent en faveur de sa tenue. En tous les cas, Olegun Obasanjo est arrivé à Dakar hier, conduisant la délégation des observateurs de la Cedeao et de l'Union africaine (Ua) pour l'élection présidentielle du 26 février 2012. Il a rencontré des candidats de l'opposition, des dirigeants de la société civile et du Mouvement M23. Il devrait rencontrer hier, la Commission électorale nationale autonome (Cena). Même s'il refuse d'inscrire sans mission dans le cadre d'une médiation, il n'en exclut pas autant. En tous les cas, certains protagonistes le souhaitent vivement pour sortir de ce complexe bourbier sénégalais.