L'accident s'est produit mardi à 21h15 à proximité de la ville de Sierre, sur l'autoroute en direction de Sion. Plus de 200 secouristes ont été engagés ainsi que de très importants moyens.
Le car transportait 52 personnes, en majorité des écoliers originaires des villes flamandes de Lommel et de Heverlee, et leurs accompagnateurs qui rentraient en Belgique après un séjour de sports d'hiver dans le Val d'Anniviers.
Les deux chauffeurs ont péri dans l'accident dont les causes restent pour l'heure inconnues.
Le Premier ministre belge, Elio di Rupo, arrivé dans l'après-midi dans le Valais, a évoqué un "jour tragique" pour toute la Belgique.
"Le Premier ministre a pris connaissance avec consternation de l'accident horrible qui s'est produit en Suisse. C'est un jour tragique pour toute la Belgique", dit un communiqué diffusé par ses services.
"Le gouvernement met actuellement tout en oeuvre pour que les membres des familles des victimes soient correctement informées, dans la plus grande dignité, (...) et pour qu'elles soient transportées et accompagnées sur place ", ajoute-t-il.
"EXTRÊME VIOLENCE"
Selon les premières indications, le car a heurté la bordure droite de la chaussée avant de percuter de plein fouet un mur de béton situé à l'extrémité d'une place de secours.
Les enfants blessés, au nombre de 24, dont certains grièvement, ont été transportés dans différents centres hospitaliers. Plusieurs personnes ont dû être désincarcérées, l'avant du car ayant été fortement déformé par le choc frontal "d'une extrême violence", précise la police valaisanne.
"Le dernier corps, celui de l'aide chauffeur, a été sorti à 04h15 ce matin", a expliqué Alain Rittinier, ambulancier chef des secours du canton du Valais.
Un automobiliste entré dans le tunnel quelque minutes après l'accident a raconté à Reuters que des enfants lui avaient fait signe de s'arrêter.
"Mon épouse et moi-même avons vu des enfants et une femme qui étaient sortis du bus", a expliqué Eric Van Maldarin, un citoyen belge. "Dans le bus, nous avons vu les enfants qui avaient été projetés vers l'avant".
"Les secours sont arrivés assez rapidement. Nous sommes restés pendant une heure pour distribuer des couvertures. Les premiers enfants qui sont sortis n'étaient pas très touchés, par contre les autres l'étaient beaucoup plus", a-t-il précisé.
"IMMENSE PEINE"
Interrogé sur Europe 1, Didier Reynders, ministre belge des Affaires étrangères, a parlé d'"un événement qui va vraiment bouleverser l'ensemble de la population en Belgique".
Deux autres cars faisant partie du convoi rentrant en Belgique n'ont pas été impliqués dans l'accident et ont pu continuer leur route, a ajouté le ministre.
Le ministère belge de la Défense a annoncé que l'armée avait mis à disposition deux avions pour transporter les familles sur place. Une cellule psychologique a été mise sur pied pour les soutenir.
Les enfants de l'école de Saint-Lambert à Heverlee, située à une dizaine de kilomètres à l'est de Bruxelles, ont été informés de la tragédie avant le début des cours.
"Nous n'avons pas de mots, seulement une immense peine. Ils devraient être tous là", a dit Dirk de Gendt, un prêtre de l'établissement scolaire.
"Certains parents savent que leur enfant a survécu. D'autres n'ont aucune nouvelle", a dit le porte-parole de la police belge, Marc Vranckx.
Il s'agit de l'accident le plus grave en Suisse depuis 1982 lorsqu'un car transportant des touristes allemands s'était fait percuter par un train, causant la mort de 39 d'entre eux.
En 2005, un car était tombé dans un ravin, toujours dans le Valais, provoquant la mort de 13 personnes et en blessant une quinzaine d'autres.
En octobre 2001, une collision entre deux camions circulant dans le tunnel routier du Gothard avait provoqué un incendie qui avait coûté la vie à 11 personnes. En mars 1999, un autre incendie dans le tunnel du Mont-Blanc, qui relie la France à la Suisse, avait fait 39 morts.
Avec Pascal Schmuck à Zurich et Philip Blenkisop à Heverlee, Belgique, édité par Henri-Pierre André, Benjamin Massot et Guy Kerivel
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