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mardi, 13 mars 2012

Youssou Ndour à Paris : ‘ Wade va dégager démocratiquement, sinon on va le déloger’

DSCN0402.JPGHier, Youssou Ndour s'est montré déterminé à travailler pour la défaite du président Wade au soir du 25 mars prochain. Pour le lead vocal du Super Etoile, le président Wade n’a aucune chance de remporter ces élections. «Mathématiquement, c'est impossible», a-t-il martelé à plusieurs reprises. Avant de soutenir que «Wade va dégager démocratiquement sinon, on va le déloger». Si les autres intervenants ont appelé à voter pour Macky Sall, ils ne veulent pas lui donner un blanc-seing, considérant qu'il ne faut plus tomber dans le piège de 2000.

 

(Correspondant permanent à Paris) - Malgré l'invalidation de sa candidature, Youssou Ndour est véritablement engagé pour contribuer à une éventuelle défaite du président Wade le 25 mars prochain. Il l'a fait savoir, hier, devant de nombreux Sénégalais qui ont envahi une des salles de l'hôtel Méridien de la Porte Maillot, contigu au célèbre palais des congrès. La salle était devenue exiguë. Elle devrait accueillir 200 personnes, mais elle est remplie à bord. Plus de 350 personnes ! Au point que les vigiles de l'hôtel ont fermé la porte de la salle empêchant des gens d'assister au meeting. Aucune explication n'est acceptée, les chargés de sécurité faisant savoir qu'ils redoutent un contrôle des services de sécurité qui pourraient prendre des sanctions parce que la capacité de la salle est dépassée.

Cela n'a pas pour autant adouci l'ardeur de Youssou Ndour. Qui s'est montré offensif. A la foule, il a tenu à préciser : ‘Aujourd'hui, il faut s'oublier. Il n'y a qu'un homme, il n'y a qu'un leader qui incarne l'espoir de tout un peuple : c'est Macky Sall’. Avant de poursuivre : ‘Je voudrais qu'on s'oublie pour se concentrer sur l'objectif de la majorité des Sénégalais. J'ai commencé à chanter à l'âge de cinq ans. Si je suis devenu ce que je suis devenu, c'est grâce aux Sénégalais qui m'ont soutenu, qui m'ont supporté, qui m'ont encouragé, qui m'ont aimé’, martèle le président de Fékké ma ci bollé sous les vivats de l'assistance.

 

Le lead vocal du Super Etoile a tenu à expliquer son implication dans la politique. Il a indiqué que c'est à cause de l'échec de la candidature unique de Bennoo Siggil Senegaal. Un échec qui a entraîné une déception pour ceux qui veulent le changement à la tête du pays. ‘A un moment, il y a eu tellement de déception, la majorité des Sénégalais ont perdu l'espoir. Parce qu'en 2009, il y a eu l'avènement de Bennoo Siggil Senegaal qui avait donné beaucoup d'espoir aux Sénégalais qui aspirent aux changements. A la veille des élections, nous avons tous senti qu'il y avait division.

 

Pas dans la direction du changement, mais à cause des ambitions personnelles’, souligne l'un des artistes sénégalais les plus célèbres. Qui ajoute : ‘Nous avons senti que le Sénégal (re)perdait espoir. Nous avons analysé la situation, nous avons observé et discuté avec des gens. Nous nous sommes appuyés sur notre réseau. C'est l'occasion de remercier les membres du Fekké ma ci boolé. C'est en ce moment que nous avons dit que nous n'avons plus le droit, vu ce que les Sénégalais ont investi sur moi, de regarder cette situation et croiser les bras. Nous avons dit (plus) jamais !’, lance-t-il à la salle composée des militants de toute l'opposition et des membres de Fékké ma ci bollé dont certains sont venus de presque toutes les provinces de France.

 

Reprenant un des termes les plus célèbres de l'éditorial signé par les journaux sénégalais à l'occasion de l'emprisonnement de Madiambal Diagne en 2004, Youssou Ndour soutient que ‘le monstre commençait à se relever encore’. Alors, il a ‘évalué’ la situation avant de prendre sa ‘décision de participer à redonner espoir à notre peuple’. ‘C'est dans ce cadre que notre mouvement s'est investi. Mais ils ont eu tellement peur qu'ils ont soulevé la question du niveau d'étude, des diplômes. A partir de ce moment, ils ont essayé de nous dérouter. J'étais confiant malgré tout d'atteindre notre objectif. Quand j'ai constaté que la plupart des Sénégalais ont commencé à perdre espoir, j'ai dit : ‘Lui (Abdoulaye Wade, Ndlr) il faut qu'il dégage d'abord’’, explique l'auteur de Birima.

 

Une réponse politique à l’invalidation de sa candidature

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