Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

lundi, 25 juillet 2011

Abdoulaye Wade et les transhumants sous haute protection militaire

Aux grands jours, les grands moyens. Sur le plan de la sécurité, on n’a pas lésiné sur les moyens pour sécuriser le meeting du samedi 23 juillet du Pds. Pour assurer le service du maintien d’ordre, un millier d’éléments de la gendarmerie nationale ont été déployés sur le terrain. Des unités de renfort ont été appelées à la rescousse, telles que les escadrons de surveillance et d’intervention (Esi), la Légion de gendarmerie d’intervention (Lgi) de Mbao… La sécurité rapprochée du président Wade était assurée par les éléments du Groupement d’intervention de la gendarmerie nationale (Gign), son unité d’élite. Ces tireurs d’élite de la gendarmerie étaient bien visibles sur certains toits des immeubles avoisinants et à l’intérieur de ceux-ci, tout l’attirail nécessaire et fusil d’assaut M16 au poing, prêts à intervenir. Le Gign est l’équivalent de la Brigade d’intervention polyvalente (Bip) de la Police nationale. Pourquoi la Police n’était pas présente comme lors de certains rassemblements politiques ? Est-ce dû à la tension tant annoncée et redoutée ? ‘C’est indifférent. La police aurait pu assurer le service d’ordre comme la gendarmerie l’a fait’, explique le capitaine Pape Ibrahima Diop, chargé de la communication de la gendarmerie. Idem, à l’entrée des grandes artères de la capitale (Ecole normale supérieure sur l’avenue Bourguiba, Mermoz, Vdn…) et même au rond-point de Poste Thiaroye. Même souci du côté des barons du Pds venus assister au meeting. Des malabars recrutés chez les lutteurs et autres, vêtus de t-shirts noirs, ne les quittaient plus, sitôt descendus de l’estrade, bousculant tout sur leur passage. Et pour couronner le tout, un hélicoptère de l’armée de l’air dont l’assourdissant bruit des rotors distrayait souvent la foule, ne se lassait de tournoyer dans le ciel. Attention Big Brother vous surveille !

 

TRANSHUMANCE POLITIQUE : C’est à ne rien y comprendre !

Au Sénégal, c’est le moins que l’on puisse dire, la tectonique des plaques politiques est extrêmement mouvante ! On dérive comme on peut. Finalement, la notion d’idéologie politique en arrive à perdre tout son sens. S’il est vrai que l’homme est un animal politique, ces animaux politiques-ci (car ils transhument au gré de la verdeur des pâturages) sont bien étranges. Jugez-en plutôt : lors de son meeting, Wade était entouré de politiques qui l’avaient farouchement combattu, durant les années incandescentes de l’opposition. Au premier rang avec lui, on pouvait apercevoir Djibo Ka, celui-là même qui n’avait pas hésité à rallier Diouf à l’entre-deux tours de la présidentielle de 2000 ; Iba Der Thiam qui n’était pas du tout tendre avec le ‘diable qui sort de sa boîte !’ ; Aida Mbodj qui lui donnait du ‘Fantomas’ ; Ousmane Ngom qui avait quitté la maison de ‘celui qui parle comme un démocrate mais agit en autocrate !’ pour le Ps et qui est revenu… On pouvait aussi voir derrière, Abdourahim Agne, Alé Lô, Alassane Dialy Ndiaye, Adama Sarr tous d’anciens barons du Ps, Mamadou Diop Decroix (ex-Aj)…

 

Tandis que quelques heures plus tôt, ses plus proches lieutenants naguère (Jean-Paul Dias, Idrissa Seck, Aminata Tall, Macky Sall), se joignaient aux forces du Mouvement du 23 juin (M23) et de la société civile, pour empêcher leur ex-chef de briguer un troisième mandat présidentiel. Il est vrai que les raisons et autres motivations varient en fonction de ces ci-devant personnages. Il est vrai qu’en certaines circonstances, la notion d’union sacrée à un sens. Mais c’est à ne rien y comprendre en fin de compte. Même en France, tout de même, patrie de ces notions de gauche/droite, on n’y croit plus trop !

Les commentaires sont fermés.