samedi, 01 mai 2010
Audit des services aéroportuaires : Karim Wade administre le remède que son père ne veut pas pour lui
XIBAR.NET (Dakar, 30 Avril 2010) - Le fils du président Wade, Karim, en sa qualité de ministre d’État, chargé, entre autres départements, des Transports aériens, a lancé aux trousses des directeurs généraux des services aéroportuaires des auditeurs. Une opération à laquelle il ne s’est jamais plié et qui déclenche la colère de son père dès qu’on veut la mener au sujet de son Karim. Mais, pour les employés de l’aéroport Léopold Senghor, les audits déclenchés par Karim ne sont qu’une « diversion de plus ».
Au Sénégal, les audits fonctionnent à double vitesse. Ainsi, le fils du président, Karim Wade, va faire auditer l’Agence des aéroports du Sénégal, l’Agence nationale de l’aviation civile du Sénégal et la Météorologie. Trois services qui relèvent de ses services, en tant que ministre des Transports aériens. Karim peut faire auditionner qui il veut, pour prendre les sanctions qu’il veut. Mais, gare à celui qui tentera de le soumettre à la même épreuve. Son père ne veut pas qu’on le fouille.
L’ancien président de l’Assemblée nationale, Macky Sall, en a fait l’amère expérience : pour avoir voulu faire auditionner Karim Wade dans sa gestion de l’Agence nationale de l’Organisation de la conférence islamique (Anoci), il a été renversé de la tête de l’Hémicycle et renvoyé du Parti démocratique sénégalais, dont il était le numéro 2. Par la suite, son père de président montera
au créneau, pour signifier à l’opinion nationale et internationale que s’il y a des choses pas catholiques dans la gestion de l’Anoci, il fallait les chercher du côté du directeur exécutif de cette agence enterrée sans autopsie : Abdoulaye Baldé, qui sera sauvé par les secrets qu’il détient au sujet de Karim. Sa chute entraînerait celle de ce dernier.
Pourtant, celui-ci avait facturé un kilomètre de route à 7 milliards de francs Cfa, un faux tunnel à .10 milliards, son bureau à 750 millions de francs Cfa et une lampe à 10 millions, etc. Mais par et pour son père, Karim Wade est un « intouchable ». Il en sera ainsi tant que Me Wade restera le président du Sénégal.
N’empêche, pour les travailleurs de l’aéroport international Léopold Sédar Senghor, Karim fait dans le dilatoire avec ses prétendus audits des services aéroportuaires. Car, pour eux, la priorité est qu’il paye les arriérés de salaires et les droits des employés de Air Sénégal international, qu’il a fait dissoudre. Karim, scandent-ils, cherche à masquer derrière ces audits ses carences. Car, il s’était proposé de faire décoller Sénégal airlines (Sa), depuis janvier dernier. Mais cette compagnie aérienne sera rivée au sol jusqu’au mois de septembre prochain, au plus tôt. Il a failli encore à propos de Sa, pour avoir ouvert son capital à ses amis arabes, contrairement à son engagement de ne céder des parts qu’à des Sénégalais. Karim n’a pas bonne presse, également, à l’aéroport Léopold Senghor, pour ses « décisions unilatérales ». À l’image de son père, la concertation n’est pas son fort. Il s’y ajoute que quand il n’est pas sur place, rien ne se fait à l’aéroport, parce que n’entendant pas déléguer sa signature à qui que ce soit. Un autre trait de caractère hérité de son père, qui a, récemment, retiré sa signature à la secrétaire générale de la présidence de la République, pour faire plaisir à son épouse.
Auteur: La Redaction
10:10 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : les wade | del.icio.us | Facebook | | |
Les commentaires sont fermés.