jeudi, 29 avril 2010
Règlement de comptes politiques : le régime se sert du fisc, comme nouvelle arme contre Youssou Ndour et Bara Tall
Le service des Impôts et domaines pour ravitailler l’insatiable Trésor public, pour ne pas dire libéral, s’était tourné vers les ménages, comme au bon vieux temps. L’opération lui a permis d’engranger 53 milliards de francs Cfa, dont l’utilisation risque de pas être ressentie, positivement, par les Sénégalais. À présent, il va se tourner vers les gros bonnets, particulièrement les personnes liquides insoumises aux Wade, dont Youssou Ndour et Bara Tall.
Nos sources sont catégoriques, l’impôt exigé des lutteurs et promoteurs n’est que l’arbre qui cache la forêt : le service des Impôts et domaines est instruit de revoir ses archives, pour identifier les moyennes et grosses pointures financières du pays. L’État veut de l’argent et en même temps « solder des comptes ». Parmi ses cibles dans ce dernier registre, figurent « en très bonne place », selon nos sources, Youssou Ndour et Bara Tall. Mais le dernier nommé est si saigné, qu’il a laissé entendre qu’on « ne peut pas faire mal à un mort ». A juste raison ! Privé de marchés, depuis l’affaire des chantiers de Thiès, il a été obligé de délocaliser son entreprise, qui employait plus de 1000 Sénégalais. Puis, l’État refusera de lui remettre les 10 milliards qu’il lui doit, dans le cadre des chantiers qu’il avait pré-financés. Un malheur ne venant jamais seul, la Justice l’a condamné à payer 20 millions de francs Cfa, pour chaque jour de retard qu’il accusera dans la réfection de l’axe routier Fatick-Kaolack, qu’il avait exécuté. Sachant qu’on veut le ruiner, l’entrepreneur s’est révolté. Il n’entend remettre aucun centime. Il s’est même radicalisé jusqu’à créer un mouvement. Un fatal bras de fer est en vue.
S’agissant de son ami Youssouu Ndour, le fisc est sur le point de s’abattre sur lui. D’ailleurs, selon nos sources, des caméras sont branchées devant « l’ensemble de ses domaines et activités », pour savoir à quel taux l’imposer. Car, bien des activités du chanteur et non moins patron de presse échapperaient aux autorités, qui le dépeignent comme « radin et discret ». Pour le contrer, le régime a décidé de remonter le plus loin possible dans ses activités, particulièrement sur ses transactions avec les Douanes sénégalaises. L’importation de quelques-uns de ses matériels ne serait pas si catholique. Mais, selon quelques-uns de ses proches, Youssou Ndour « sait le coup qu’on lui prépare », mais « est décidé à faire face ». Plus précis, ils disent attendre de voir l’ardoise qui lui sera présentée pour « tout exposer dans la presse, afin que l’opinion nationale et internationale soient informées de la grande traque de la décennie des Wade ».
Rappelons que Youssou Ndour est devenu si « allergique » aux Wade, depuis que le signal de la télévision de son groupe Futurs médias lui est refusé. Une pétition circule, lancée par des citoyens, pour l’exiger. L’artiste a récemment laissé entendre que la politique ne se fera plus au Sénégal sans lui. Il a même lancé un mouvement, « fekke maci bolle ».
Des batailles épiques en vue ; d’autant que d’autres richesses du pays « politiquement neutres » sont visées. L’impôt tiré des ménages avait commencé à susciter le tollé que les renseignements généraux avaient averti les autorités que les contestations pouvaient se transformer en « mouvements de révolte ». Ce qui poussa les autorités à lâcher du lest. Comme au Point E, où se trouve la maison familiale des Wade. Les factures et impôts présentés aux habitants de la rue Louga étaient calculés sur la base du standing des Wade, leurs voisins. Que donnera le nouveau front ? Wait and see.
Auteur: XIBAR.NET
13:30 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0) | del.icio.us | Facebook | | |
Les commentaires sont fermés.