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jeudi, 04 février 2010

Explosion d'un dépot de gaz à Nouakchott : Une dizaine de personnes décapitées par la déflagration

L’incident, qui a eu lieu cette semaine au quartier du Ksar, situé dans la banlieue de la capitale mauritanienne, a été horrible. Un dépôt abritant une centaine de bonbonnes de gaz a explosé, aux environs de 12 heures, tuant sur le coup une dizaine de personnes.incendie_t.jpg

(Correspondant permanent à Nouakchott) - L’accident a eu lieu au moment où la ville grouillait de monde. On pouvait entendre le coup de l’explosion à des dizaines de kilomètres. Certains observateurs croyaient que c’était un attentat ; tandis que d’autres avançaient la thèse d’un nouveau coup d’Etat. Et pour en avoir le cœur net, les populations vont prendre d’assaut le vieux quartier Ksar, mais la plupart d’entre elles ont failli prendre leurs jambes à leur cou, en découvrant toutes ces atrocités.

 

 

Selon les témoignages recueillis sur place, le bâtiment qui a explosé faisait office d’un dépôt de bonbonnes de gaz d’acétylène. Face à cette catastrophe, la protection civile, qui peinait à maîtriser les flammes, et la police s’étaient plus évertuées à contenir les curieux. Sous leurs yeux s’offrait une scène horrible, avec notamment le corps d’un homme ensanglanté sans vie sous les gravats. Quelques mètres plus loin, un agent de la protection civile ramassait les restes d’un employé, visiblement emporté par l’explosion. Il y avait de la chair humaine partout, sur le goudron, sur les carrosseries des voitures…

L’explosion était si violente que les deux voitures citernes qui étaient stationnées devant le bâtiment ont été projetées sur une dizaine de mètres plus loin, tuant sur le coup leur passager. Les vitres du magasin de porcelaine, situé de l’autre coté de la rue, ont volé en éclats sous l’effet de la déflagration.

Premier à être sorti des décombres, le gardien d’une bourse d’automobiles, située en face du dépôt de gaz. Les secours vont se frayer un passage pour l’évacuer à bord d’un 4/4 à l’hôpital militaire, mais il succombera à ses blessures en cours de route. Quelques minutes plus loin, les sapeurs-pompiers tentaient de sauver le propriétaire de la bourse d’automobiles en l’acheminant d’urgence à l’hôpital militaire de Nouakchott sous les pleurs de sa femme. A l’intérieur de la bourse, on apercevait, une vingtaine de voitures d’occasions complètement aplaties par l’explosion.

Après une lutte acharnée de deux tours d’horloge entre les hommes de la protection civile et une fumée rebelle et récalcitrante, les soldats du feu réussiront à avoir le dernier mot, sous les vivats des badauds. Prenant leur courage à deux mains, ils parviendront à dégager une deuxième victime, complètement écrabouillée par le bâtiment. Pour le moment, personne ne peut expliquer les causes de l’explosion, car aucun des témoins n’a survécu à la catastrophe.

  Auteur: Mame Seydou DIOP    

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