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mercredi, 06 janvier 2010

Iran : Pékin rechigne à durcir les sanctions

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Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad et le président chinois Hu Jintao s'étaient entretenus en 2006 sur la question du programme nucléaire de Téhéran. Crédits photo : AFP

Comme sur d'autres dossiers internationaux, le pouvoir de blocage chinois se fait sentir.

Une fois de plus, la Chine ne se montre guère pressée d'aller plus avant sur la question des sanctions à l'encontre de l'Iran. Elle a estimé mardi qu'il y avait «encore de la marge pour les efforts diplomatiques» sur le brûlant dossier nucléaire, alors que l'humeur internationale est plutôt au bras de fer qu'aux atermoiements diplomatiques. La veille, la secrétaire d'État américaine, Hillary Clinton, avait ainsi affirmé que les États-Unis avaient engagé des discussions avec leurs partenaires sur de nouvelles «pressions et sanctions» contre Téhéran.

Cette approche ne semble toujours pas du goût de la Chine, qui préside ce mois-ci le Conseil de sécurité de l'ONU. Selon le ministère chinois des Affaires étrangères, «le dialogue et la négociation sont les moyens adéquats de résoudre la question du nucléaire iranien». Alors que la Russie semble bien disposée, les chancelleries occidentales se demandent désormais si la Chine est décidée à faire obstacle à tout durcissement significatif des sanctions.

 

Coopération et pétrole

 

Sur le sujet iranien, Barack Obama se serait-il montré un peu optimiste lors de sa visite à Pékin à la mi-novembre dernier ? Le président américain avait en effet déclaré être tombé d'accord avec son homologue Hu Jintao sur le fait que l'Iran doive «donner au monde l'assurance que son programme nucléaire est pacifique et transparent». Et que Téhéran devrait assumer les «conséquences» d'un blocage. Les propos de Hu Jintao avaient paru plus mesurés. Il s'était contenté d'appeler à un règlement de la crise par «le dialogue et la négociation».

Un mois plus tôt, le premier ministre Wen Jiabao avait d'ailleurs affirmé que la Chine voulait renforcer sa coopération avec l'Iran, laissant entrevoir que Pékin ne souhaitait pas compromettre ses relations économiques, notamment dans le si précieux pétrole.

Les diplomates occidentaux s'avouent assez perplexes, déstabilisés par la nouvelle posture chinoise et plutôt démunis sur la manière de s'y adapter. Déjà perceptible au fil des G20, la volonté d'affirmation diplomatique chinoise s'est encore spectaculairement manifestée lors de la Conférence de Copenhague. Avec une fermeté, voire une brutalité de ton qui a même étonné certains commentateurs chinois. Mais ce même sommet a aussi montré les contradictions de la nouvelle Chine. La presse officielle a ainsi dénoncé le piège tendu à Pékin sur le climat, les Occidentaux voulant pousser les Chinois à prendre une part accrue du fardeau international. Aux yeux de nombre d'observateurs, la position chinoise semble ainsi de plus en plus difficile à lire et à tenir, avec d'un côté l'exigence d'une place au premier rang et, de l'autre, un refus d'endosser des responsabilités nouvelles.

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