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vendredi, 18 décembre 2009

Sommet de Copenhague : Wade tient un langage de vérités aux géants pollueurs

 

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Le président sénégalais Me Abdoulaye Wade se veut réaliste et pragmatique par rapport aux enjeux liés au réchauffement climatique. Ainsi, Wade ne semble pas satisfait du mandataire de l`Afrique à la 15è conférence des Nations Unies sur le climat qui se termine  ce vendredi 18 décembre à Copenhague. 
 
« L`Afrique a désigné M. Meles Zénawi (premier ministre éthiopien) comme porte parole. Il a fait son travail. Il défend ce point de vue là. Mais moi je défends autre chose, une autre vision», a fait savoir le chef de l`Etat sur les antennes de radio France internationale.
Le président sénégalais refuse que l`on présente les Africains à cette conférence comme des «gens incapables» qui ne peuvent rien faire dans la lutte contre le changement climatique sans l`aide financière des pays développés. D`ailleurs, il se montre très sceptique par rapport à cette hypothétique aide financière promise par les pays riches.

Un scepticisme, du reste fondé, d`autant plus que le chef de l`Etat a souvenance de toutes les promesses faites à l`Afrique à chaque sommet du G8 (groupe des pays les plus industrialisés + la Russie) qui ne sont jamais tenues.

Pour Wade, il y a un véritable risque de détournement de l`objectif de cette conférence de Copenhague. Ce qu`il ne peut concevoir.

«Cette conférence risque d`être biaisée et de devenir une conférence d`aide aux pays en voie de développement. Moi je n`accepte pas  ça», a t-il martelé.

« Je refuse qu`on nous présente comme des gens incapables de faire quelque choses si on ne nous donne pas de l`argent de l`extérieur. Nous au Sénégal, notre position est contraire. C`est que sans argent, nous pouvons faire quelque chose et nous l`avons prouvé», insiste le chef de l`Etat en évoquant le projet de la Grande muraille verte, le mur de l`atlantique censé limiter l`érosion marine et l`éco-virage qui vient d`être lancé.

En outre, le président Wade précise qu`il n`est pas contre l`aide demandée en faveur de l`Afrique mais, les Africains doivent commencer déjà à poser des actions concrètes en vue de lutter contre les effets du changement climatique tout en attendant cette aide en laquelle lui, (Wade) « ne croit même pas ».

En conséquence, ce qui reste primordiale pour Me Wade, c`est que pays du Nord et du Sud « s`entendent pour sauver la planète » étant donné que les conséquences tous les subiront.

« Je pense que les pays développés ne vont pas se suicider. Ils s`entendront bien sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre, sur la détérioration du climat », a t-il souhaité.

  Auteur: Guy Moreno    

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