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jeudi, 12 novembre 2009

Marie Ndiaye souhaite que Mitterrand mette fin à la polémique

Marie Ndiaye, prix Goncourt 2009, a souhaité mercredi que le ministre de la Culture mette un terme à la polémique liée à ses propos sur Nicolas Sarkozyami.jpg

L'écrivain récompensé le 2 novembre par le plus prestigieux prix littéraire français vit à Berlin depuis deux ans et a dit que son départ de France tenait "en grande partie" à l'élection de Nicolas Sarkozy à l'Elysée.

Le député UMP Eric Raoult a fustigé mardi ces propos et interpellé le ministre de la Culture Frédéric Mitterrand dans une "question écrite", invoquant un devoir de réserve des lauréats du Goncourt.

Le devoir de réserve n'existe pas pour les lauréats du prix Goncourt selon Bernard Pivot, membre du jury.

Marie Ndiaye a confirmé mercredi ses propos.

"Je ne regrette pas une seconde" de les avoir tenus, a-t-elle dit sur France Info. "Je les maintiens absolument."

Quant à Frédéric Mitterrand, "il serait bien qu'il nous donne son avis sur le droit de réserve que devraient avoir les écrivains et qu'il mette un point final à cette affaire qui est quand même assez sotte", a-t-elle ajouté.

Dans l'entretien en question, publié l'été dernier par les Inrockuptibles, l'auteur de "Trois femmes puissantes" déclarait être partie "juste après les élections en grande partie à cause de Sarkozy".

"Je trouve détestable cette atmosphère de flicage, de vulgarité...", avait-elle ajouté.

Dans une interview réalisée lundi et diffusée mercredi sur Europe 1, la Franco-Sénégalaise a rejeté l'idée d'un exil politique.

"C'est très excessif. Je ne veux pas avoir l'air de fuir je ne sais quelle tyrannie insupportable", a-t-elle déclaré.

"Depuis quelques temps, je trouve l'atmosphère en France assez dépressive, assez morose. Il me semble qu'à Berlin, elle est plus exaltante", a-t-elle poursuivi.

Interrogée sur un lien direct entre son départ et l'élection de Nicolas Sarkozy, elle a répondu : "Je ne crois jamais qu'un seul homme puisse faire un pays."

Bernard Pivot, membre du jury du Goncourt, a qualifié d'"erreur ou de bourde" la prise de position d'Eric Raoult, en estimant que le député de Seine-Saint-Denis ne connaissait "rien au milieu littéraire".

"Le devoir de réserve qu'il invoque n'a jamais existé, n'existe pas et n'existera jamais, pas plus pour le lauréat du prix Goncourt que pour le lauréat du prix Nobel de littérature", a-t-il dit sur France Info.

Jean-Baptiste Vey et Véronique Tison

00:03 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : goncourt |  del.icio.us |  Facebook | | |

Commentaires

je suis également d'accord !

Écrit par : comment donner le sein | jeudi, 12 novembre 2009

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