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mercredi, 16 septembre 2009

Marseille, la douche froide...

Sous une pluie diluvienne, l'OM s'est incliné face au Milan AC (1-2) pour son entrée en lice dans la Ligue des Champions. Les Olympiens ont pourtant montré un beau visage au Vélodrome mais un certain Pipo Inzaghi est passé par là. Pour Marseille, il sera difficile de s'extirper du groupe C.546277-6762170-317-238.jpg

MARSEILLE - AC MILAN : 1-2
Buts : Heinze (49e) pour Marseille, Inzaghi (28e et 74e) pour l'AC Milan

Il y avait un déluge de nostalgie au coup d'envoi. Mais sous une pluie battante, Marseille n'a pas réécrit l'histoire face à l'AC Milan. Pas cette fois. Seize ans après la finale victorieuse de Munich (1-0), dix-huit après le quart de finale victorieux de C1, l'OM a chuté d'entrée face à son concurrent présumé pour la deuxième place de cette poule C. Cela hypothèque sérieusement ses chances de franchir le premier tour de la Ligue des champions. Pour entretenir l'espoir, il lui faudra créer l'exploit dans deux semaines, à Bernabeu, dans l'antre d'un Real Madrid pénible vainqueur à Zürich (5-2).

Didier Deschamps avait donc vu juste : même avec une équipe vieillissante, même avec un début chaotique en Serie A, même sans Ronaldinho, "le Milan reste le Milan". Traduisez, un ténor du Vieux-Continent, à l'expérience incomparable. Face aux sept Coupes aux grandes oreilles qui ornent l'armoire à trophées du club lombard, celle glanée par les Phocéens n'a pas pesé bien lourd. Tout juste a-t-elle ravivé le doux souvenir de ce fameux 26 mai 1993.

Inzaghi-Seedorf, les deux font la paire

Mais sous une pluie diluvienne, le Vélodrome a été douché par le froid réalisme des Rossoneri. L'OM s'est créé une montagne d'occasions et de situations dangereuses. Il n'en a fallu que deux à Inzaghi pour signer ses 43e et 44e réalisations dans la plus prestigieuse des compétitions européennes. Sur deux caviars d'un Seedorf époustouflant, "Super Pipo" a confirmé sa réputation de tueur des surfaces, capable de surgir à tout moment pour crucifier la défense adverse. L'inusable renard italien a planté un premier coup de couteau à la demi-heure de jeu, en se faisant oublier au second poteau (0-1, 28e). Il a récidivé à l'aube du dernier quart d'heure, d'un extérieur du pied droit aussi précis que le centre de Seedorf (0-2, 74e).

Dans un match engagé, où chaque duel fut aussi intense que sur un ring de boxe, Milan a mis K.-O. son adversaire au moment même où l'OM avait refait surface. Durant le premier acte, Marseille s'était entêté à forcer le verrou lombard en l'attaquant de front, plein axe. Résultat : des frappes à la pelle, mais une seule cadrée. Celle de Benoît Cheyrou, à la 45e minute. C'est en écartant le jeu que les coéquipiers de Mamadou Niang ont trouvé des solutions en seconde. Intenable, le Sénégalais a mis au supplice une charnière Nesta-Thiago Silva jusqu'ici bien en place. Le but marseillais est pourtant intervenu sur un coup franc de Cheyrou, déposé sur la tête - victorieuse - d'Heinze (1-1, 49e). A ce moment-là, l'OM avait les armes pour pousser Milan à rendre les siennes. Au lieu de cela, les protégés de Leonardo ont fait le dos rond, ont attendu l'ouverture. Pour mieux tuer le match quand il le fallait. Ce doit être ça, un grand d'Europe.

LA DECLA : Didier Deschamps (entraîneur de Marseille)

"Au haut niveau, seul compte le résultat. On pourra certes dire qu'on a fait de bonnes choses, on a été prêt de prendre l'avantage à un moment donné, mais, comme je le disais la veille de ce match, le Milan reste le Milan! Ce sont de grandes équipes, habituées au haut niveau. Je n'ai pas souvenir que Steve Mandanda ait dû faire un arrêt. Mais il suffit de peu, d'une seconde d'inattention, face à des joueurs comme Inzaghi. Mais l'efficacité prime, même s'il y a eu de notre côté de très bonnes choses, surtout en 2e mi-temps. Globalement, on a fait un match de haut niveau, mais le réalisme italien comme souvent a fait la différence, avec des joueurs de grande expérience et habitués à gérer de grands rendez-vous. Nous sommes désormais dans la pire des situations

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