Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

dimanche, 05 juillet 2009

Football: décès de Robert Louis-Dreyfus, actionnaire de l'OM

Robert Louis-Dreyfus, qui était malade depuis plusieurs années, avait pris le contrôle de l'Olympique de Marseille en 1996 et avait investi dans le club plus de 200 millions d'euros.

L'homme d'affaires avait été admis à l'hôpital à Zurich pour combattre sa leucémie.

Ancien président de Neuf Télécom, "RLD", comme on le surnommait, a également été patron de l'entreprise de vêtements de sport Adidas.

"L'OM lui doit beaucoup. Son engagement à un poste difficile a toujours été sans faille et a permis au club de figurer parmi les plus grands du monde", a réagi le maire UMP de Marseille, Jean-Claude Gaudin, dans un communiqué.

"La ville de Marseille lui est reconnaissante pour l'investissement et l'implication personnels, qu'il n'a pas hésité à manifester à de nombreuses reprises, dans des moments particulièrement sensibles", a-t-il ajouté.

Jean-Claude Gaudin a souhaité à l'OM de trouver un "successeur à la mesure de cette personnalité exemplaire".

"C'est une grande tristesse parce que c'est vraiment un grand entrepreneur qui disparaît aujourd'hui mais aussi un homme formidable", a réagi sur France Info le président de l'Olympique lyonnais, Jean-Michel Aulas.

Louis-Dreyfus, a-t-il ajouté, faisait "quelque chose avec Marseille qui n'a peut-être pas été reconnu à sa juste valeur".

"Lui fait partie de ces gens qui savaient investir dans un certain nombre de domaines, réussir, repartir (...) et puis il avait cet amour pour le football, pour l'OM", a poursuivi le président de l'OL.

Jean-Louis Triaud, président des Girondins de Bordeaux, champion de France la saison dernière devant Marseille, a salué lui un homme de passion. "C'était un homme charmant qui vivait son aventure avec Marseille (...) avec beaucoup de passion", a-t-il dit sur France Info. "Il s'était vraiment investi à fond dans ce club."

"Parfois on a pu penser que les supporters (marseillais) avaient été un peu ingrats", a-t-il poursuivi. "Mais si aujourd'hui Marseille en est là, c'est grâce à lui."

PAS DE TITRE MAJEUR

Robert Louis-Dreyfus, homme d'affaires suisse et actionnaire principal de l'Olympique de Marseille (OM), est mort d'une leucémie à l'âge de 63 ans, a-t-on appris tard samedi soir.

Sous sa houlette, l'OM n'a pas remporté de titre majeur, échouant à deux reprises en finale de la Coupe de l'UEFA, en 1999 et 2004. La saison dernière, le club a fini dauphin de Bordeaux en Ligue 1.

"RLD" avait par ailleurs été condamné en octobre 2007 dans l'affaire des comptes de l'OM à dix mois de prison avec sursis et 200.000 euros d'amende pour des transferts suspects entre 1997 et 1999.

Publiquement, il intervenait peu dans la marche du club marseillais. Mais sa décision, le mois dernier, de se séparer de son président, Pape Diouf, remplacé par Jean-Claude Dassier, avait été très critiquée par les supporters et par les responsables politiques locaux.

Une interview qu'il avait accordée en janvier au quotidien L'Equipe avait également été avancée comme l'une des raisons du départ de l'entraîneur belge Eric Gerets, considéré comme un des principaux artisans du renouveau de l'OM.

Dans cette interview, l'actionnaire principal du club avait critiqué le travail de l'équipe dirigeante et disait attendre la fin du championnat pour prolonger le contrat de l'entraîneur. Gerets y avait vu "un manque de reconnaissance, de confiance surtout".

En 2007, Robert Louis-Dreyfus était devenu le principal actionnaire et dirigeant du Groupe Louis Dreyfus, société de négoce international de matières agricoles et énergétiques fondée par la famille Louis-Dreyfus en 1851.

Le groupe intervient également dans l'armement maritime, le développement et l'exploitation d'infrastructures. Il s'est notamment développé dans le secteur des télécommunications en tant qu'actionnaire de référence du groupe Neuf Cegetel, ainsi que dans l'immobilier.

Henri-Pierre André, Jean-Paul Couret et Elizabeth Pineau, avec Jean-François Rosnoblet à Marseille

Les commentaires sont fermés.