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samedi, 30 mai 2009

La colonisation israélienne tend les relations

L'administration Obama rejette jusqu'à sa croissance naturelle, contrairement à George Bush. Israël n'en démord pas : les projets se poursuivront. pict_179494.jpg

Le ton entre l’administration Obama et le gouvernement Netanyahou s’envenime. Nouvelle épine : la "croissance naturelle" des colons juifs en territoire palestinien.

 

Mercredi, dans une déclaration d’une sévérité sans précédent, la secrétaire d’Etat Hillary Clinton a précisé la nouvelle conception américaine : arrêt total de l’implantation juive. Fini non seulement les colonies sauvages, mais aussi le développement des colonies existantes sous prétexte de croissance naturelle de leurs habitants. Jeudi, le bureau du premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a riposté : la "vie normale" dans les colonies se poursuivra, avec les constructions que cela nécessite.

La précision assénée par Mme Clinton aiguise le litige avec Israël, car elle élimine le feu vert qu’Israël estimait avoir obtenu du président Bush pour le développement "naturel" des colonies existantes. Il s’agit de 121 colonies établies en Cisjordanie depuis 1967, qui abritent aujourd’hui plus de 280000 habitants. Toutes légales, aux yeux d’Israël, par opposition aux quelques dizaines de colonies "sauvages", établies ces dernières années sans permis gouvernemental.

 

En 2004, George W. Bush avait donné une lettre au Premier ministre Ariel Sharon, stipulant que l’accord permanent avec les Palestiniens devra "tenir compte de la nouvelle réalité démographique qui s’est créée depuis juin 1967". A savoir, maintenir les grands blocs d’implantation juive qui seraient annexés à Israël par échange de territoires. Et d’après les protagonistes de l’époque, cette lettre était accompagnée d’un feu vert verbal de M. Bush pour la poursuite de la construction dans ces blocs juifs.

 

Tout cela, en échange du démantèlement des colonies de Gaza et du nord de la Cisjordanie qu’Ariel Sharon allait mettre en œuvre un an plus tard. Et surtout dans la perspective acceptée par M. Sharon que les Palestiniens auraient leur Etat indépendant.

 

Depuis lors, Israël n’a pas créé de nouvelles colonies, mais les implantations existantes n’ont cessé de grandir. Benjamin Netanyahou espérait précisément renouveler ce feu vert avec l’administration Obama, offrant cette fois en échange le démantèlement de 22 colonies sauvages dont les gouvernements Sharon et Olmert ne s’étaient jamais acquittés. Mais il s’est déjà vu signifier un "non" catégorique, mardi dernier, via l’envoyé américain George Mitchell qui s’est entretenu avec des conseillers de M. Netanyahou à Londres.

 

Car contrairement à M. Sharon, M. Netanyahou n’accepte pas la perspective d’une future Palestine indépendante. Ce qui, aux yeux de Washington, remet tout le dossier de la colonisation juive en question. M. Netanyahou maintient qu’il est impossible de freiner l’épanouissement des familles déjà sur place. Et il réinsiste sur la réciprocité : pas question du moindre gel de l’implantation juive tant que les Palestiniens n’auront pas rempli leurs obligations antiterroristes.

 

Jeudi, Barack Obama a encouragé Mahmoud Abbas à intensifier ses efforts sécuritaires dans ce sens.

14:09 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : israel |  del.icio.us |  Facebook | | |

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