samedi, 11 avril 2009
Italie : les chances de trouver des survivants s'amenuisent
Les rescapés du séisme se sont réveillés difficilement jeudi après une nouvelle nuit dans le froid et l'inconfort alors que de fortes répliques ont rythmé la nuit.
7.000 pompiers, militaires et policiers sont toujours à pied d'œuvre jeudi matin pour tenter de retrouver des survivants du séisme qui a frappé le centre de l'Italie dans la nuit de dimanche à lundi. Le ministre de l'intérieur, Roberto Maroni a assuré que les opérations de secours prendraient fin dimanche. «On continue à creuser jusqu'à ce qu'on ait trouvé tout le monde vivant ou mort. On va faire notre travail», confie un secouriste. Dans la nuit, les secouristes ont annoncé avoir dégagé deux nouveaux corps sans vie dans un foyer d'étudiants qui s'était écroulé comme un château de cartes lors du tremblement de terre.
De nouvelles répliques se sont produites au cours de la nuit. La plus forte secousse, ressentie dans plusieurs grandes villes, a été enregistrée à 02H52 (heure française) et a atteint une magnitude de 5,2 sur l'échelle de Richter.
Le bilan des victimes s'est encore alourdi. Jeudi matin, la chaîne de télévision Sky TG24 faisait état de 275 morts, dont 16 enfants. Entre vingt et trente personnes sont également toujours portées disparues et le nombre des blessés est de 1.170, dont 179 dans un état grave, selon les carabiniers. Le porte-parole du quai d'Orsay, qui a mis en place un numéro d'urgence (01.45.55.80.00) a indiqué qu'une jeune touriste française faisait partie des victimes. Deux autres français seraient également blessés.
Les deux premières victimes du séisme ont été enterrées mercredi, l'une dans la région touchée par le séisme, l'autre dans celle voisine du Molise. Une cérémonie d'hommage national est prévue vendredi à L'Aquila, présidée par le numéro deux du Vatican, le cardinal Tarcisio Bertone. Les drapeaux de tout le pays seront en berne.
Un hôpital de campagne a été mis en place
Sur les 28 000 sans abris, 18.000 ont trouvé place dans des camps de tentes dressés dans les faubourgs de L'Aquila, la capitale de la province des Abruzzes. Tous ont peur des répliques. Quelque 280 ont eu lieu depuis le séisme , fragilisant un peu plus les bâtiments encore debout. Les autres continuent de passer leur nuit dehors, notamment dans leurs voitures. Silvio Berlusconi, qui a provoqué la polémique en jugeant que les rescapés étaient «comme au camping », leur a également proposé d'aller se reposer dans les hôtels de la côte adriatique au frais de l'Etat.
Un hôpital de campagne a été mis en place sur le parking de l'hôpital d'Aquila évacué et fermé en raison des murs fissurés de l'établissement. En 36 heures, 280 opérations y ont été pratiqués. Beaucoup de quartiers de l'Aquila n'ont plus l'électricité, plus d'eau et les services de secours n'ont pas encore eu la possibilité d'installer partout des cantines mobiles ou des WC chimiques. La protection civile a décompté plus de dix mille maisons et édifices endommagés dans la région par cette secousse. Pour éviter les vols, Silvio Berlusconi a annoncé la création d'un nouveau délit qui punira le pillage de bâtiments de «peines très, très sévères», sans plus de précisions. Peu après, deux voleurs ont été arrêtés dans le village d'Onna, proche d'Aquila, avec 80 000 euros de butin.
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