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mercredi, 24 décembre 2008

DROITS HUMAINS EN AFRIQUE : Le Sénégal plombé par un projet de succession monarchique selon la Raddho

La Rencontre africaine des droits humains( Raddho) n'a pas été tendre dans son rapport concernant la situation des droits humains au Sénégal. Le rapport présenté hier dans un hôtel de la place met en relief le recul de notre pays en matière de démocratie et des droits humains. Il dénonce le projet de succession monarchique du président de la République par son fils.
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D'après le rapport, le sénégal qui était un pays leader en matière de démocratie et de la promotion des droits humains en Afrique du temps de Senghor, a dormi sur ses lauriers sous Wade . Pourtant, c'est en partie lui qui devrait préserver cet acquis, si on sait que l'alternance survenue en deux mille est le prétexte légitime pour la consolidation de ce processus. En effet , souligne le rapport, le gouvernement de l'alternance n'a rien fait pour consolider ces acquis mais plutôt renonce et procède par un système de blocage, à l'instrumentalisation de la justice, le baillonnement de la presse, la corruption entre autres. Tout ceci, d'après le rapport, pour permettre au président de la République d'asseoir son projet de succession monarchique au bénéfice de son fils.
Toujours dans la même lancée, il a indiqué que le système judiciaire qui n'est qu'un simple décor institutionnel, est une coquille vide, et qu'il doit connaître la réforme attendue pour combler son déficit de légitimité et son déséquilibre". Ainsi, il préconise d'engager la réforme judiciaire en créant une cour constitutionnelle à la place du conseil constitutionnelle pour renforcer le système et compenser le déséquilibre sur l'accés à la justice. En ce qui concerne la liberté de la presse, le rapport plaide pour la dépénalisation du délit de la presse, souligne le rapport. Selon M. Pascal Kabale, qui présentait le théme "Indépendance de la justice", le système judiciaire sénégalais a connu un paradoxe qui fait que le sénégal n'est plus un pays digne de donner des leçons, mais au contraire d'en recevoir. A l'en croire, le sénégal "n'a pas détaché du système judiciaire le Ministère de la justice avec toute la pesanteur politique qui y est connectée" . Pendant ce temps, ajoute-t-il, les pays comme le Bénin et le Bourkina-Fasso sont loin de ce système et ont obtenu une justice plus libre et plus crédible, alors qu 'ils avaient tous le même héritage légué par les colonisateurs.



Auteur: Oumar NDIAYE


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