Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

lundi, 22 décembre 2008

Le journaliste lanceur de chaussures jugé à partir du 31 décembre

Le frère de Mountadhar al-Zeidi, le journaliste irakien qui a lancé dimanche sans l'atteindre ses chaussures au visage du président George W. Bush, a déclaré son frère envisageait de porter plainte contre les membres des services irakiens de sécurité qui l'ont frappé. Et d'ajouter que si c'était à refaire, il n'hésiterait pas une seconde à réitérer son geste.
Al-Zeidi a annoncé à son frère Oudaï que son procès s'ouvirait le 31 décembre mais les responsables du tribunal n'étaient pas encore en mesure de confirmer cette date.

Vendredi, le juge Al-Kinani avait pourtant confirmé que Mountadhar al-Zeidi avait écrit la veille au Premier ministre irakien Nouri al-Maliki pour demander à être gracié. Toutefois, Dhargham al-Zeidi, un des autres frères du journaliste, avait émis des doutes sur l'authenticité de cette lettre.

Lundi, Oudaï al-Zeidi a affirmé à l'Associated Press que cette lettre a été écrite contre la volonté de son frère.

Le président irakien Jalal Talabani peut accorder une grâce sur recommandation du Premier ministre, mais elle ne peut intervenir qu'après une condamnation, a expliqué le juge Al-Kinani. George W. Bush et Nouri al-Maliki n'ont pas porté plainte "mais ce dossier a été ouvert en raison d'un article de la loi concernant le respect de la souveraineté", selon le magistrat.

Devenu un héros en Irak et dans le monde arabe, le journaliste est toujours en garde à vue. Il pourrait faire l'objet de poursuites pour injures à un chef d'Etat étranger, délit passible de deux ans d'emprisonnement.

Oudaï al-Zeidi a précisé à l'Associated Press qu'il avait rendu visite à son frère en prison dimanche et a vu de nouvelles blessures plus graves. Mountadhar al-Zeidi a perdu une dent et présente des brûlures de cigarettes sur les oreilles, a dit son frère.

Vendredi, le juge d'instruction irakien en charge de l'affaire avait confirmé que Mountadhar a été frappé et présentait des contusions au visage et autour des yeux.

Dimanche à Bagdad lors d'une conférence de presse conjointe du Premier ministre irakien Nouri al-Maliki et le président américain George W. Bush, le journaliste de 28 ans a eu le temps de lancer ses deux chaussures, l'une après l'autre, avant d'être violemment plaqué au sol par les services de sécurité. AP

Les commentaires sont fermés.