mardi, 21 octobre 2008
Obama s'en prend à la "politique du n'importe quoi" de McCain
Le candidat démocrate Barack Obama, en campagne lundi dans l'Etat-clé de Floride, a attaqué "la politique du n'importe quoi, en paroles et en actes", de son rival républicain John McCain.
Obama a été rejoint lors d'un meeting devant 50.000 personnes à Orlando par son ex-rivale des primaires démocrates, la sénatrice de New York Hillary Clinton, qui a estimé que "Le moment est venu maintenant de conclure un accord avec Barack Obama et d'en finir avec huit années d'échec républicain".
Un collaborateur d'Obama a annoncé en marge des meetings que le sénateur de l'Illinois allait suspendre brièvement sa campagne, en seconde partie de semaine, pour se rendre à Hawaii au chevet d'une grand-mère qui lui est très chère et qui avait aidé sa mère à l'élever, tout jeune. Cette grand-mère, très malade, est âgée de 85 ans.
Cette interruption aura des répercussions sur le calendrier de la campagne : Obama annule des meetings à Madison, dans le Wisconsin, et à Des Moines, dans l'Iowa, prévus pour jeudi. Au lieu de cela, il sera jeudi à Indianapolis, dans l'Indiana, puis partira pour Hawaii. Il reprendra le cours de sa campagne samedi.
Le sénateur de l'Illinois a par ailleurs fustigé les méthodes de McCain pour tenter d'inverser une tendance qui ne lui est pas favorable, même si, d'après certains sondages, l'écart s'est resserré.
"Dans les derniers jours de campagne, la politique du n'importe quoi en paroles et en actes prend trop souvent le dessus", a déploré Obama. "Nous l'avons vu par le passé et on le voit encore aujourd'hui avec les appels téléphoniques répugnants, les spots de télévision et les courriels mensongers, les propos inconséquents et scandaleux", a poursuivi Obama, soulignant que Sarah Palin, colistière de McCain, s'était elle-même interrogée sur le bien-fondé d'appels automatiques rappelant les liens entre le candidat démocrate et l'ancien extrémiste Bill Ayers.
UNE PLACE POUR COLIN POWELL
"Comme vous le savez, il faut vraiment s'employer pour dépasser les limites du gouverneur Palin en matière de campagne négative", a-t-il ironisé.
Dans une interview devant être diffusée ce mardi matin, McCain défend ces appels automatiques. "Eh bien, Sarah n'est pas quelqu'un de conformiste", dit-il sur CBS. "Ces appels automatiques sont absolument une bonne chose et d'ailleurs, l'équipe de campagne du sénateur Obama, au moment où nous parlons, y recourt elle aussi".
Obama doit passer deux jours en Floride, dont les électeurs sont parmi les premiers autorisés à voter avant la date officielle du scrutin du 4 novembre. Vingt-sept des 270 grands électeurs seront issus de cet Etat essentiel pour les deux candidats, où les opérations de vote ont débuté lundi.
Plus de la moitié des Etats de l'Union sont autorisés à entamer la consultation avant le 4 novembre.
Rien n'est inévitable", a pour sa part affirmé le sénateur de l'Arizona, en campagne dans le Missouri, reprochant par ailleurs à Obama de brûler les étapes en entamant dès maintenant la sélection des membres de son administration.
Obama a déclaré lundi que Colin Powell, ancien secrétaire d'Etat de George Bush, aurait "un rôle parmi mes conseillers".
L'ex-chef de la diplomatie américaine, membre du camp républicain, avait exprimé la veille son soutien au candidat démocrate à la Maison blanche.
Version française Eric Faye
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