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mardi, 30 septembre 2008

McCain s'est enfermé dans une impasse politique : analyse

WASHINGTON - Le candidat républicain à la Maison Blanche John McCain s'est placé lui même dans une impasse, et il lui reste cinq semaines pour en sortir.

Mercredi dernier, le sénateur de l'Arizona annonçait qu'il suspendait sa campagne pour s'investir dans la recherche d'une solution à 700 milliards de dollars à la crise financière du pays. Par ce geste, il s'est lié plus que son adversaire à ce plan des parlementaires.

Lundi, comme le plan paraissait sur le point d'être adopté, il a plastronné qu'il ne restait pas en dehors de l'action en période de crise, sous-entendant qu'il avait joué un rôle essentiel dans la définition de ce compromis.

"Je suis allé à Washington la semaine dernière pour être sûr que les contribuables de l'Ohio et de ce grand pays ne ramassent pas la note des erreurs commises à Wall Street et à Washington", à déclaré le candidat lundi devant des électeurs de l'Ohio.

Quelques heures plus tard, pourtant, le plan a capoté principalement du fait de son propre camps, les républicains. McCain a préféré garder le silence, laissant son principal conseiller économique attribuer l'échec au sénateur de l'Illinois, Barack Obama, accusé de placer son propre avenir avant le bien du pays.

Puis le sénateur de l'Arizona est revenu à la charge, estimant devant des journalistes dans l'Iowa : "il est temps de trouver des solutions au problème, pas de savoir qui l'on va blâmer".

En définitive, il aurait sans doute mieux fait de rester en dehors de ce débat. Si l'impasse parlementaire aboutit à une crise économique, "Cela ne sera pas bon pour McCain", prévoit John Feehery, un consultant républicain qui n'en est pas à sa première campagne.

Apprenant la défaite du plan de sauvetage, Wall Street a perdu presque 780 points en une séance, une dégringolade pire que celle subie au lendemain du 11-Septembre.

Percevant l'avantage pris par son candidat, le porte-parole d'Obama Bill Burton a estimé : "C'est un moment de crise nationale, et l'inaction aujourd'hui au Congrès ainsi que les déclarations colériques et hyper-partisanes du camps McCain sont exactement ce qui dégoûte les Américains à Washington".

"La législation a peut-être échoué, mais la crise est toujours avec nous" a souligné Nancy Pelosi, la démocrate de Californie à la tête de la Chambre des représentants. AP

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