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lundi, 18 août 2008

L1 2008-2009 Marseille-Auxerre 4-0 (1-0)

Au terme d'un match particulièrement bien maîtrisé, l'OM a survolé les débats et étrillé Auxerre à domicile (4-0) lors de la 2e journée de Ligue 1. Les Olympiens, concentrés et appliqués sur leur sujet, n'ont pas commis d'impairs défensifs et ont livré une prestation de tout premier ordre.
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Buts : Niang (16e), Grichting (63e, c.s.c.), Grandin (75e), Zenden (85e)

On le savait déjà. Avec Eric Gerets aux commandes du navire olympien, les Marseillais ont appris... à apprendre vite, très vite, à satisfaire aux desideratas de leur entraîneur. Alors, lorsque ce dernier a réclamé aux siens plus de cohésion défensive, plus de solidarité, plus d'attention et plus d'esprit de groupe, il a fini par être entendu. Et quoi de mieux que de démontrer à son technicien favori toutes ses bonnes intentions sur son pré fétiche du Vélodrome, devant un public acquis à sa cause et face à des Auxerrois en plein rodage de début de saison... Au vu du résultat (4-0), on serait en droit de se dire que cet OM version 2008-2009 pourrait bien être un cru rempli de promesses, telles que le recrutement réalisé durant l'intersaison par les dirigeants phocéens l'avaient laissé espérer.

On serait en droit de se dire tout ça... sans forcément fermer les yeux sur les récents déboires défensifs, le talon d'Achille récurrent du côté de la Canebière, recensés dernièrement dans les rangs marseillais. Pointée du doigt face à Rennes lors de la 1ère journée, jugée encore trop tendre en Ligue des Champions (tour préliminaire aller) face à Brann Bergen, l'arrière-garde olympienne a affiché le visage que ses supporters réclamaient depuis plusieurs mois déjà : rassurant et autoritaire. Certes, les travées du Vélodrome ont bien eu droit à quelques frissons. Quercia, dès l'entame de match, fait bondir les coeurs phocéens... à tort. Sa tentative de lob n'est pas cadrée et n'inquiète pas outre-mesure Mandanda, vigilant sur ce coup-là, décisif sur une inspiration de Jelen (37e), rassurant également sur un essai cadré de Chafni (42e).

L'OM avait du coeur, même sur le banc

Certes... mais toute cette débauche d'énergie, concentrée sur un tout petit quart d'heure, n'a pas pesé bien lourd face à l'armada offensive déployée encore une fois sur le rectangle vert par Eric Gerets. Une vingtaine de minutes plus tôt, Niang profitait d'un tour de passe-passe de Baky Koné aux dépens de Grichting pour donner le ton de la rencontre (16e, 1-0). Vitesse. Percussion. Puissance. Soutenus par Ben Arfa et Koné sur les flancs, alimenté par le vif et repenti Ziani dans le champ axial, Niang a pu faire parler ses qualités de pivot, de dribbleur, d'électron libre aussi, des qualités suffisamment complémentaires pour donner le tournis à Mignot. Ou Grichting, symbole malheureux de l'impuissance icaunaise dimanche soir.

Trop juste sur Koné lors du premier but marseillais, c'est lui qui catapulte le cuir au fond de ses propres filets en voulant repousser un centre-tir de Ben Arfa (63e). C'est encore lui, impuissant, qui est aux premières loges pour voir une balle piquée de Grandin, tout juste entré en jeu, finir sa course victorieusement derrière la ligne de but bourguignonne (75e, 3-0). C'est toujours lui, tête basse, qui appréciera la courbe du coup franc de Zenden en fin de partie, frappé d'une patte gauche juste et habile (85e, 4-0). Toujours aux premières loges. Toujours en position de défenseur dépassé par les événements, maladroit, "décisif" mais pas forcément dans le bon sens du terme. Jean Fernandez l'aura bien compris également de son banc de touche. Tout aura été trop vite pour son équipe, notamment dès le retour des vestiaires.

Pis, si le technicien auxerrois avait renforcé son milieu et planché sur la cassette de la prestation phocéenne face à Rennes, il devra désormais actualiser sa banque de données. L'OM a affiché un visage solidaire. De Niang à Bonnart, en passant par Ben Arfa, pourtant taxé de grand individualiste devant l'éternel, les Olympiens sont restés soudés, ont fait corps et fait rare pour être mentionnés, ont quasiment réussi à appliquer à la lettre le dogme rêvé des entraîneurs de Ligue 1 : défendre et attaquer tous ensemble. Mieux, Gerets, qui va devoir gérer cette saison des ego frustrés ou en quête de revanche, a eu un élément de réponse à cette délicate équation : les remplaçants (Grandin, Zenden, Cissé) ou ceux appelés à jouer des rôles d'intermittents (Ziani, Zubar) ont marqué des points, prouvé leur valeur et leur implication dans le groupe. Qui sait d'ailleurs si les deux derniers cités n'ont pas, avec ce match, tout simplement gagné leurs places de titulaires... Dans un début de saison où généralement les éléments de référence se font rares, l'OM pourrait très bien avoir trouvé certains gages d'avenir pour la saison en cours. Mais tout cela n'est que la vérité d'un match. Il va désormais falloir passer à l'étape suivante. Confirmer. Déjà.

LA DECLA : Eric Gerets (Entraîneur de Marseille)

"Marquer quatre buts, dont trois d'une grande beauté, c'est bien, sauf que l'adversaire ne mérite pas de perdre 4-0, ça il ne faut pas l'oublier. Connaissant Marseille, à partir de demain tout va être rose, mais tout n'a pas été aussi rose que ça car en première mi-temps on a souffert, et en deuxième mi-temps on a pris les choses en main. Ce qui m'a donné un bon moral, c'est qu'en fin de match la fraîcheur était de nouveau là. J'ai vu des joueurs faire des sprints, qui un quart d'heure avant étaient fatigués. Aujourd'hui, dans ma défense, il n'y a eu aucune faute individuelle sur 90 minutes. Du moment que tout le monde fait son job, tactiquement et techniquement, là, tu peux être content."
Alix DULAC / Eurosport

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