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samedi, 16 août 2008

JO 2008 : l’Afrique peut compter sur ses dieux du stade

En 2004, ils avaient ramené 35 médailles d’Athènes. Les représentants africains à ces 29e Olympiades (8 au 24 août) seront-ils aussi performants ? En athlétisme, cela ne fait aucun doute. Le football, la natation et les sports de combats sont autant de disciplines où le continent pourrait s’illustrer.

Elles et ils s’appellent Bekele, Dibaba, Modibo, Mbango-Etone, Schoeman, Coventry, Ilès, Mellouli ou encore Karam. Eux, ce sont les quelques unes des chances de médailles du continent. Les 900 athlètes africains, représentant 53 pays, ont défilé ce soir à Pekin lors d’une cérémonie d’ouverture somptueusement orchestrée par les Chinois. Moins nombreux qu’à Athènes en 2004, où ils sont repartis avec 35 médailles (9 en or, 13 en argent et en bronze), les sportifs africains souhaitent rester dans la moyenne des 10 à 20 médailles qui sont la leur à chaque Olympiade. L’athlétisme compte pour beaucoup dans cette moisson où chaque région apporte sa contribution.

Une certitude donc pour le continent, celle de ne pas être déçue par ses dieux du stade kenyans et éthiopiens. Kenenisa Bekele, 26 ans, déjà médaillé olympique et digne sucesseur de son compatriote éthiopien Haile Gebreselassie, accomplira certainement des exploits dans sa spécialité : la course de fond. Inscrit sur 5000 et 10 000 m, l’or dans cette dernière épreuve est à sa portée. Autre chasse gardée pour l’Afrique : le 3000 m steeple. Les Kenyans sont indétrônables depuis les Jeux de Mexico en 1968. Ezekiel Kemboi, champion olympique 2004, et ses compatriotes ont bien l’intention de s’accaparer du podium. Le 800 m est aussi une propriété kenyane : Alfred Kirwa Yego est le champion du monde dans cette discipline. Le marathon est également dominé par les Kenyans Martin Lel, Robert Cheruiyot et Sammy Wanjiru. En matière de course de vitesse, le Nigerian Olusoji Fasuba, champion du monde en salle 2008 et médaillé à Athènes, est capable de faire la différence sur 100 m.

Reines et rois d’un monde qui s’évalue en mètres

L’athlétisme est une discipline où les athlètes africaines ne sont pas des petites choses fragiles. Le 5000m pourrait connaître un duel au sommet entre Ethiopiennes. La championne du monde Meseret Defar et les sœurs Dibaba convoitent l’or. Tirunesh Dibaba, nouvelle détentrice du record mondial de la spécialité et championne du monde sur 10 000 m, pourra s’appuyer sur sa sœur aînée Eyegayehu Dibaba en cas de défaillance sur le 5000. De même, l’Ethiopienne Dire Tune et la championne du monde kenyane Catherine Ndereba devraient s’affronter dans l’épreuve du marathon. Autre duel attendu : celui entre la jeune Kenyane Pamelo Jelimo et sa compatriote Janeth Jepkosgei, championne du monde en titre du 800m. Toujours une femme, mais au triple saut. La Camerounaise Françoise Mbango-Etone peut prétendre à une nouvelle récompense aux JO de Pekin. Elle en avait remportée l’or à Athènes. Sa récente victoire aux championnats d’Afrique d’Addis Abeba atteste de sa forme olympique.

Ses consoeurs courent, elle nage : la sirène Kirsty Coventry (200m dos) cristallise le potentiel africain en natation. Désignée par le Swimming World Magazine, nageuse africaine de l’année en 2004, 2005 et 2007, la Zimbabwéenne détient 3 médailles raflées aux JO d’Athènes. Dans l’eau, l’Afrique du Sud peut se prévaloir de son côté de deux atouts maîtres : Roland Schoeman (50/100m nage libre et papillon) et de Gerhard Zandberg (50m dos). De même, l’Algérien Salim Iles (50 m nage libre), le Tunisien Oussama Mellouli (sur 200 m, 400 m et 1500 m nage libre) sont sources de grandes espérances.

Le football peut faire encore rêver

En football, en dépit de la prestation quelque peu décevante des Ivoiriens face à champions olympiques argentins pour leur première rencontre, et des matchs nuls du Cameroun et du Nigeria, tous les espoirs sont permis. Le potentiel des Super Eagles du Nigeria, médaillés olympiques en 1996, semble des plus prometteurs. A Atlanta, les Nigérians, premiers Africains à réaliser cet exploit, ont mis fin à 60 ans de suprématie européenne dans cette compétion. Les footballeurs nigérians ont ainsi ouvert la voie aux Lions indomptables du Cameroun, médaillés olympique en 2000. L’Afrique compte fermement sur ses dieux du foot pour l’enchanter encore.

Les Africains peuvent également placer un espoir légitime dans les sports de combats. En taekwondo, le champion du monde 2007, le Malien Daba Modibo, a des chances de relever le défi olympien avec panache. L’Egyptien Ibrahim Karam, en lutte greco-romaine dans la catégorie des +96 kg, a assurément l’intention d’offrir une autre médaille d’or à son pays. Le lutteur lui avait offert la première de son histoire en 2004. Ses compatriotes excellent également en boxe, ils sont repartis avec trois médailles d’Athènes. Le Zambien Hastings Bwalya, nouvelle révélation du Noble art africain, devrait renforcer les opportunités de médaille du continent. Allez les Africains !

- Pour plus d’informations sur les Africains aux JO :
les sites de l’Acnoa et des Olympiades des Africains à Beijing

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