lundi, 11 août 2008
Nicolas Sarkozy se rend mardi en Géorgie
PARIS (AFP) - Le président français Nicolas Sarkozy, dont le pays préside actuellement l'UE, se rendra mardi en Géorgie, a annoncé son homologue géorgien Mikheïl Saakachvili lors d'une conférence de presse téléphonique.
Le président géorgien Mikheïl Saakachvili "a accepté à peu près toutes les propositions" de l'Union européenne et de l'OSCE pour arrêter le conflit avec la Russie, a affirmé lundi le chef de la diplomatie française Bernard Kouchner, en mission à Tbilissi, à la radio RTL.
"Il faut que la paix revienne pour que toutes les populations civiles soient protégées", a souligné M. Kouchner. "C'est la seule chose. De ce point de vue le président Saakachvili a accepté à peu près toutes les propositions qu'on lui faisait", a-t-il poursuivi.
M. Kouchner, dont le pays assure la présidence tournante de l'Union européenne, a également annoncé que le président français Nicolas Sarkozy devrait se rendre dès "demain" (mardi) à Moscou pour "tenter de finaliser" un accord de cessez-le-feu dans le conflit entre Russes et Géorgiens.
Le chef de la diplomatie française a entamé dimanche soir à Tbilissi une mission de médiation qu'il doit poursuivre dans la journée à Moscou. Il est accompagné du président en exercice de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), le Finlandais Alexander Stubb.
La présidence française de l'UE propose à la Géorgie et à la Russie un plan en trois points: respect de l'intégrité territoriale de la Géorgie, cessation immédiate des hostilités et rétablissement de la situation qui prévalait antérieurement sur le terrain. M. Kouchner a souligné que le plus difficile serait de faire accepter à Moscou un contrôle par l'UE et l'OSCE d'un cessez-le-feu. "Nous espérons que l'Union européenne et l'OSCE pourront être acceptées pour contrôler le cessez-le-feu, pour garantir le retrait des troupes", a précisé M. Kouchner. "C'est ça toute la complication", a-t-il dit.
Interrogé sur son entretien avec le président géorgien, M. Kouchner a répondu : "Nous l'avons trouvé déterminé à faire la paix". "Lorsqu'il raconte ce drame, il y a des choses qu'il ne comprend pas. Il dit que tout cela était préparé", a-t-il ajouté. M. Kouchner a refusé de "distribuer des étiquettes morales" aux uns et aux autres ou de condamner les bombardements russes qui touchent des villes géorgiennes éloignées de l'Ossétie du sud.
"Condamner serait me disposer à ne pas être écouté ni par l'un des côtés ni par l'autre", a-t-il fait valoir. M. Kouchner a toutefois dit que les bombardements russes faisaient "des dégâts parmi les civils" en Géorgie. "D'après ce qu'en disent les Russes, ce sont des objectifs militaires", a-t-il expliqué. "Ce que je sais aussi, c'est qu'il n'y a pas eu que des objectifs militaires. Il y a eu aussi des objectifs ou, en tout cas, des dégâts parmi les civils", a-t-il poursuivi.
Le ministre français a jugé enfin que l'UE devait être en première ligne pour un règlement du conflit car les Etats-Unis sont "part du conflit d'une certaine façon". Les Etats-Unis se sont dits "solidaires" de la Géorgie et ont prévenu la Russie que la poursuite de son "agression" contre des cibles civiles et militaires aurait de "graves conséquences" sur les relations entre les deux pays.
Les Américains sont très présents en Géorgie, une ex-république soviétique, où ils assurent notamment depuis 2002 la formation et une aide à l'équipement de l'armée.
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