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vendredi, 18 juillet 2008

Israël enterre les soldats rendus par le Hezbollah, les militants libanais se recueillent sur la tombe d'Imad Moughnieh

BEYROUTH/JERUSALEM - Des milliers d'Israéliens ont assisté jeudi aux obsèques des deux jeunes soldats israéliens dont le Hezbollah avait rendu la veille les dépouilles, mettant fin à deux ans d'incertitude. Les cinq militants libanais libérés en échange par l'Etat hébreu sont eux allés se recueillir sur la tombe d'Imad Moughnieh, héros du mouvement chiite, en promettant de poursuivre son combat.

Une lourde atmosphère de deuil régnait jeudi en Israël, où la mort des deux soldats n'a été confirmée qu'avec l'apparition des deux cercueils noirs, apportés la veille par le Hezbollah à la frontière israélo-libanaise.

Les proches des deux soldats n'avaient eu la confirmation de leur mort qu'au moment de l'échange. Si les autorités israéliennes avaient récemment fait savoir qu'ils étaient vraisemblablement décédés, les proches des deux soldats n'avaient eu confirmation de leur mort qu'au moment de l'échange.

Des soldats israéliens ont porté le cercueil d'Eldad Regev, recouvert du drapeau israélien bleu et blanc, vers le cimetière militaire de Haïfa (nord). Des milliers de personnes ont suivi le cortège derrière les proches du jeune soldat, âgé de 26 ans au moment de sa capture.

Un peu plus tôt, les funérailles d'Ehoud Goldwasser, âgé de 31 ans lors de l'enlèvement, avaient eu lieu à Nahariya, toujours dans le nord d'Israël. Le cercueil a été mis en terre par des soldats d'une brigade d'élite israélienne, en présence de sa veuve, Karnit, et de son père Shlomo.

Les obsèques d'Ehoud Goldwasser étaient célébrées la veille de ce qui aurait été sont 33e anniversaire, a rappelé Karnit Goldwasser, qui avait mené une campagne active en Israël et à l'étranger pour obtenir la libération des deux soldats. Le visage de cette photogénique jeune femme était devenu l'un des plus familiers des Israéliens, son action contribuant à renforcer les appels en faveur d'un échange avec le Hezbollah.

"Un jour avant ton anniversaire, je me demande, Toush, si le temps permettra peut-être de panser les plaies ouvertes", a-t-elle dit pendant les obsèques, appelant son époux par son surnom. "Même si je suis privée de toi, je serai toujours avec toi".

La capture des deux militaires avait provoqué une guerre d'un mois entre Israël et la milice chiite à l'été 2006. On ignore s'ils ont péri en captivité ou lors du raid au cours duquel ils ont été enlevés.

Au Liban, un tapis rouge avait été déroulé jeudi et une pluie de pétales a accueilli les cinq militants libérés par Israël, qui vêtus de treillis, sont venus déposer des couronnes sur la tombe d'Imad Moughnieh dans un cimetière au sud de Beyrouth.

Mougnieh, accusé par Israël d'être le cerveau d'une série d'attentats dans les années 80 et 90, a été tué dans un attentat à la voiture piégée à Damas en février. Cet homme de l'ombre est vénéré comme un héros presque mythique par le Hezbollah chiite et ses partisans.

Le Parti de Dieu avait même baptisé l'opération d'échange de prisonniers avec Israël "Opération Radwan", du nom de guerre de Mougnieh, Hajj Radwan.

"Nous jurons devant Dieu (...) de continuer sur ton chemin et de ne pas reculer avant d'avoir atteint la stature que Dieu t'a donnée", a déclaré Samir Kantar, militant issu de la communauté druze, le prisonnier libanais détenu le plus longtemps par Israël. Il a évoqué le "martyre" de Moughnieh. "C'est notre grand souhait. Nous t'envions et nous y parviendrons".

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