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samedi, 14 juin 2008

Bush reçu par l'homme Bruni

PARIS (Reuters) - Sept mois après la visite d'État de Nicolas Sarkozy à Washington, le président français et George Bush ont de nouveau célébré samedi les retrouvailles franco-américaines en gommant leurs "nuances" sur la Syrie.
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Le chef de l'État français et le président américain, en tournée de fin de mandat en Europe, ont fait assaut d'amabilité lors d'une conférence de presse commune après un entretien d'une heure et demi au Palais de l'Élysée.

"Nous avons pu vérifier que nous avons de nombreuses convergences, sur beaucoup de sujets. Nous avons parfois des nuances, c'est normal", a déclaré Nicolas Sarkozy, qui a loué un dialogue "confiant" :

"L'amitié et l'alliance n'empêchent pas la France de déterminer ses positions en toute indépendance mais elles permettent de gérer de façon apaisée nos différences."

Une façon de rappeler que cela n'a toujours été le cas sous la présidence de son prédécesseur, Jacques Chirac, dont les relations avec Washington se sont durablement dégradées après son refus de soutenir l'intervention américaine en Irak en 2003.

George Bush a pour sa part réaffirmé que la France était "le tout premier ami de l'Amérique" et déclaré avoir "conforté (une) amitié personnelle" avec "Nicolas".

"C'est un homme intéressant, il a beaucoup d'énergie, il est très sage", a déclaré le président américain, qui a notamment remercié la France d'avoir accueilli cette semaine à Paris la conférence sur l'aide à la reconstruction de l'Afghanistan.

Nicolas Sarkozy avait invité vendredi soir George et Laura Bush à dîner au Palais de l'Élysée. Ce qui a fourni l'occasion au président américain de faire un éloge vibrant de la troisième épouse du chef de l'État français, la chanteuse et ancienne mannequin d'origine italienne Carla Bruni.

"Nous avons pris beaucoup de plaisir à rencontrer votre épouse, une femme intelligente, très compétente et je comprends pourquoi vous l'avez épousée, et je comprends également pourquoi elle vous a épousé", a déclaré George Bush.

APPEL À LA SYRIE

En août dernier, la précédente épouse du président français, Cécilia Sarkozy, avait boudé une invitation des Bush dans leur propriété familiale de Kennebunkport, dans le Maine.

Nicolas Sarkozy avait invoqué une "angine blanche" pour expliquer l'absence de Cécilia, dont il divorça en octobre avant d'épouser Carla Bruni en février de cette année.

Sur le fond, les deux chefs d'État ont consacré une grande partie de leur entretien à la situation au Proche-Orient et à l'Iran, à une semaine d'une visite de Nicolas Sarkozy en Israël et dans les territoires palestiniens.

L'un et l'autre ont rappelé leur détermination à s'opposer aux projets prêtés aux dirigeants iraniens actuels de se doter de l'arme nucléaire.

Ils sont demandé à la Syrie de prendre ses distances avec l'Iran et de devenir une "force constructive" au Moyen-Orient, notamment au Liban.

Il faut que "la Syrie se désolidarise le plus possible de l'Iran dans sa quête de l'arme nucléaire", a ainsi dit Nicolas Sarkozy lors de leur conférence de presse conjointe.

George Bush a pour sa part exhorté le président syrien Bachar al-Assad à "cesser d'être de connivence avec les Iraniens" et à leur dire que les pays occidentaux étaient "tout à fait sérieux" dans leur volonté d'amener l'Iran à mettre fin à son programme d'enrichissement d'uranium.

"Cessez d'abriter des terroristes, soyez une force constructive au Moyen-Orient, contribuez à la création d'un État palestinien, faites comprendre au (mouvement palestinien) Hamas que la terreur doit cesser", a-t-il ajouté.

Alors que la Syrie côtoie l'Iran sur la liste des États accusés par Washington de soutenir le terrorisme, le président français a repris contact avec Bachar al-Assad après l'élection de Michel Souleïmane au Liban fin mai.

À l'issue de la conférence de presse, Nicolas Sarkozy a raccompagné à pied George Bush à l'ambassade des États-Unis, à quelques centaines de mètres de l'Élysée et dont la façade arborait samedi un gigantesque drapeau français.

Nicolas et Carla Sarkozy devaient y retrouver samedi soir le couple présidentiel américain pour un nouveau dîner.

Emmanuel Jarry

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