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jeudi, 28 février 2008

Bruxelles:Yves Leterme de problème à problème

LE CD&V prévient : sans un deuxième paquet de réformes concrètes d'ici le 15 juillet, le gouvernement implosera.

Electrisé, le débat institutionnel mené au Parlement flamand a traduit mercredi la nervosité et l'impatience grandissantes, sur tous les bancs, à l'exception des écologistes de Groen ! La majorité des députés du Nord se gaussent des « peanuts insipides » et autres « rikikis (sic) » contenus dans le premier paquet de mesures institutionnelles engrangées en début de semaine et attendent de pied ferme qu'une réforme de l'Etat enfin substantielle soit avalisée dans le second paquet.

Histoire de ne pas paraître pour les plus frileux des Flamands, les élus CD&V ont d'emblée donné le ton de l'exaspération face à la « criante » insuffisance des avancées institutionnelles, en haussant les enchères.

Ludwig Caluwé, leur chef de groupe, a prévenu : « Nous voulons plus d'autonomie fiscale et des compétences élargies en matière d'emploi, de santé, de justice et de politique familiale. Un accord est-il possible sur tous ces points d'ici au 15 juillet ? Ce n'est pas sûr. Peut-être cet épisode institutionnel tourne-t-il comme un moteur diesel. Après le non des francophones, six mois de négociations et grâce à Yves Leterme, ils ont fini par accepter un gouvernement qui travaille aussi sur l'institutionnel. Deux mois plus tard, un premier paquet très modeste de compétences a été transféré. Nous sommes prêts à en saluer l'utilité si, dans la foulée, un deuxième paquet de réformes, beaucoup plus large cette fois, voit le jour. A défaut, nous en tirerons les leçons : sans deuxième paquet substantiel, pas de gouvernement ».

C'est la déclaration du jour. Elle signifie que Leterme, intronisé le 23 mars, comme Premier, est d'emblée placé sur un siège éjectable. « Oui, c'est un engagement qui va loin, souligne Eric Van Rompuy. Nous nous sommes battus pendant neuf mois pour réaliser ce que nous avons promis aux électeurs et ce que ce Parlement a exigé dans ses résolutions de 1999. Le sort du gouvernement fédéral est lié à cette exigence. »
La N-VA en embuscade

Le ministre-président Kris Peeters, successeur de Leterme, prévient : « Nous n'accorderons notre aide de 360 millions au gouvernement fédéral pour son budget qu'à la condition que ce deuxième paquet de réformes soit défini d'ici au 15 juillet »

Une déclaration confirmée par le président du CD&V, Etienne Schouppe qui invite ses alliés N-VA à revenir sur leur décision et à entrer dans le gouvernement Leterme. Une invitation jusqu'ici déclinée par la formation de Bart De Wever qui, face à l'insuffisance de garanties institutionnelles, a opté pour l'opposition fédérale. Ce qui ne fait pas les affaires d'un Yves Leterme, dont l'avenir au 16, est déjà menacé par les siens.

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