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lundi, 18 février 2008

Dakar:CONTACT AVEC LES AMBASSADES DES PAYS MEMBRES DE L’OCI : L’Imam Mbaye Niang va guerre contre l’homosexualité et l’Etat du Sénégal

C’est un Imam Mbaye Niang très amer qui a fait face à la presse samedi 16 février au siège du Mouvement de la réforme et pour le développement social (Mrds) sis à la Scat-urbam. Il rumine encore la marche qui, selon lui, avait été autorisée avant d’être interdite, a été réprimée durement vendredi dernier. Le député du Mrds ne désarme pas et compte dénoncer davantage l’homosexualité au Sénégal.

Imam Mbaye Niang veut aller se plaindre auprès des représentations diplomatiques des pays membres de l’Organisation de la conférence islamique. « Après la sensibilisation des guides religieux et des populations. Dès lundi, nous allons élaborer et commencer à dérouler un autre plan d’actions dont les points saillants sont des contacts avec les ambassades des pays membres de l’Organisation de la conférence islamique (Oci) établies au Sénégal », a lancé le secrétaire général du Mrds. Les responsables de ce parti ont estimé qu’on ne peut pas comprendre qu’un gouvernement qui va organiser d’ici trois à quatre semaines un sommet, qui doit regrouper presque tous les musulmans du monde et qui se permet d’offenser la religion pour laquelle cette rencontre est organisée. « On ne peut pas non plus comprendre que le gouvernement profane des lieux de cultes. Les forces de l’ordre étaient bel et bien dans l’enceinte de la mosquée », s’est offusqué Imam Mbaye Niang. Il a ajouté qu’il y a eu des échanges de pierres et de gaz lacrymogène, c’est ce qui a, selon lui, peut être poussé les policiers à défoncer les barrières pour entrer dans la cour de la mosquée et à frapper les gens. « C’est la deuxième fois que cela se produit. La première fois, c’était à la cathédrale de Dakar avec l’affaire Jean Paul Dias qui allait être arrêté à l’intérieur même du lieu de culte et cette fois à la grande mosquée de Dakar. Les Sénégalais l’avaient à l’unanimité condamnés », a-t-il rappelé.

Le député en veut aux homosexuels. Il a pensé que les peines prévues par le droit pénal sénégalais contre l’homosexualité, ne sont pas suffisamment répressives. C’est pour cette raison qu’il a prévu de déposer une proposition de loi à l’Assemblée nationale pour corser davantage ces peines. Pour rappel, le droit pénal sénégalais prévoit des sanctions contre l’homosexualité allant de 5 ans d’emprisonnement et de 10 000 à 1 500 000 FCfa d’amende. Le leader du Mrds est revenu largement sur les conditions d’organisation de la marche et la manifestation en tant que telle. « La marche du vendredi a été belle et bien autorisée par le préfet de Dakar. Je persiste et je signe. Nous avons obtenu de lui un consentement verbal ce que nous pouvions attendre de lui. Nous lui avons demandé : est ce que nous pouvons continuer nos activités, notre préparation de la marche ? Il a répondu oui », a-t-il expliqué. Et de déplorer que « dans notre pays, la démocratie et l’Etat de droit dont on parle tant sont toujours violés par les pouvoirs publics ».

Imam Mbaye Niang a expliqué qu’il avait été décidé en réunion de coordination que si la marche n’était pas autorisée, elle allait être annulée et en lieu et place : une conférence de presse allait être organisée. « Il faut toutefois que reconnaître que cette interdiction que nous avons apprise aux alentours de 11heures, nous a vraiment prise au dépourvu et c’est pour cette raison qu’on a été débordé. Au moment de notre rassemblement à l’intérieur de la grande mosquée, il y a des gens qui sortaient parce qu’ils n’étaient pas au courant de l’interdiction de la marche. Arrivés vers la Rts, les éléments de la police ont commencé à charger. J’ai suivi la foule jusqu’à ce niveau et j’ai aussi reçu une grenade lacrymogène », a-t-il indiqué.

Le secrétaire général du Mrds a affirmé que « les pouvoirs publics sont en train d’agresser les musulmans dans leur foi, dans leur croyance. C’est un manque de respect vis-à-vis de la religion musulmane parce que l’homosexualité est dénoncée, condamnée par l’Islam. Quelque soit les fait les pressions, qu’ils peuvent recevoir de l’extérieur, il n’y a absolument rien qui peut primer sur la volonté populaire. Libérer les homosexuels c’est les protéger. Les Sénégalais sont déterminés à combattre l’homosexualité et toutes les dépravations. Il faut que les pouvoir publics le sachent ».

Rappelons que c’est suite à la libération des homosexuels du pseudo mariage gay à Petit Mbao dans la banlieue de la capitale que le député Imam Mbaye Niang avait entrepris de dénoncer l’homosexualité au Sénégal soutenu en cela des dignitaires religieux du pays.

Auteur: Ibrahima Lissa FAYE

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