dimanche, 13 janvier 2008
Le PSG Heureux
Le PSG a enfin vaincu la malédiction qui le poursuivait en s'imposant au Parc des Princes pour la première fois de la saison face à Lens (3-0). Avec cette superbe victoire, Paris s'éloigne de la zone de relégation. Lens, lui, s'y enfonce encore un peu plus. L'effet Leclercq n'a pas eu lieu.
FOOTBALL Ligue 1 2007/2008 PSG Lens Pauleta Clement - 0
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Le gag avait tout d'un symbole : Daniel Leclercq en difficulté pour trouver son siège en tribunes. Le "Druide", appelé cette semaine à la rescousse, devra se creuser davantage encore pour définir son positionnement aux côtés de Jean-Pierre Papin. En face, le PSG a enfin trouvé sa place au Parc des Princes. Il était temps. Les hommes de Paul Le Guen ne s'y étaient toujours pas imposé cette saison, refrain en forme de rengaine. Entêtant forcément.
Impériaux ou presque en déplacement, les Parisiens semblaient habités par on ne sait quels démons du côté de la Porte d'Auteuil. Et comme le club de la capitale ne fait rien comme tout le monde, son salut est venu de deux bannis entrés en jeu, dont le plus fameux, l'éternel Pedro Miguel Pauleta (un but). L'autre, encore plus déterminant, c'est Amara Diané. Deux buts et une passe décisive, ça vous pose un héros. Le Guen a eu du flair. Pourtant, l'entrée en jeu de Diané n'avait rien eu de réjouissante puisque due au claquage du malheureux Digard.
La libération avant le déluge
En fait, c'est toute la première période qui avait donné envie de pleurer. Rarement on aura vu quarante-cinq minutes d'une telle pauvreté. Et jamais cette saison, on peut le dire, on aura vu une équipe de Ligue 1 aussi faible que ce Lens-là. Papin avait décidé de muscler son onze pour bien verrouiller l'affaire. Il a simplement oublié que le football se joue bien mieux avec des footballeurs. Des bons, s'entend. Mais pour tout dire, Paris avait réussi la prouesse de descendre au niveau abyssal des visiteurs. Rien à signaler jusqu'à la blessure de Digard. Et, par conséquent, l'entrée en scène de Diané. L'ancien Strasbourgeois se distingua aussi sec par une tête fracassante sur la barre (centre de Rothen, encore une fois, unique satisfaction jusque-là). Comme un signe d'espoirs pour Paris... comme pour les spectateurs.
Au retour des vestiaires, Paul Le Guen ne mit que cinq minutes à comprendre que N'Gog ne ferait définitivement rien dans cette rencontre. L'heure de l'entrée en piste de Pauleta. L'heure du sauvetage parisien. La première tentative de l'Aigle des Açores échoua d'un rien sur Runje. La seconde, sur un superbe centre en retrait de Diané, finit au fond (1-0, 58e). La libération de tout un stade... avant le déluge. Lens pris alors l'eau de toutes parts. Quelques minutes plus tard, Rothen ouvrit magistralement vers le duo d'attaque. Pauleta s'effaça pour Diané dont la reprise croisée nettoya la lucarne de Runje (2-0, 65e). Un bijou ! Et quelques secondes après, le même Diané reprit victorieusement de la tête un excellent centre d'Armand (3-0, 66e). Ce match marquera peut-être un virage dans la saison du PSG. Pour Lens, il s'inscrit hélas dans une triste continuité. Leclercq va rapidement devoir trouver sa place. Celle de Papin ?
LA DECLA : Jean-Pierre Papin (entraîneur de Lens)
"Prendre trois buts en dix minutes, cela veut dire que l'on coule à pic. On a vu nos faiblesses. Il ne faut pas baisser la tête, cette équipe a quelque chose. Mais il faut régler cela très rapidement. Il ne faut rien lâcher, le PSG a été très réaliste. Il ne faut retenir que le positif. On a un match dans trois jours pour sauver notre saison, il va falloir le jouer comme il se doit. On ne va tirer sur personne. 3-0, cela fait mal. Les joueurs, s'ils ont de la fierté, relèveront la tête. On a montré que l'on pouvait faire des choses, mais on s'est manqué sur dix minutes."
Dave APPADOO / Eurosport
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