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dimanche, 06 janvier 2008

Présidentielle américaine: en perte de vitesse, Hillary Clinton attaque Obama

MANCHESTER (AFP) - Sous le coup de sondages menaçants, Hillary Clinton est passée à l'attaque samedi soir pour tenter d'enrayer l'essor de son rival Barack Obama, porté par sa première victoire au début de la course à l'investiture démocrate pour la présidentielle américaine.
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Barack Obama "pourrait avoir un bon débat avec lui-même", a ironisé Mme Clinton dans un débat crucial organisé trois jours avant une deuxième consultation électorale, mardi dans le New Hampshire.

Après une première victoire jeudi en Iowa (centre), le sénateur de l'Illinois semble en mesure de l'emporter également dans cet Etat du nord-est, ce que la plupart des experts jugeraient dévastateur pour l'ex-Première dame.Les premiers sondages réalisés depuis les assemblées d'électeurs de l'Iowa de jeudi montrent en effet que Mme Clinton a perdu l'avance dont elle bénéficiait dans ce petit Etat de Nouvelle-Angleterre, se trouvant désormais à égalité avec Barack Obama selon CNN, en retrait selon deux autres enquêtes.

L'attaque de Mme Clinton, manifestant sa volonté de se relancer coûte que coûte, lui a attiré une ferme riposte de M. Obama, qui l'a appelée à ne pas "déformer" son bilan. Elle a aussi suscité une attaque cinglante du troisième homme de la course, John Edwards, qui l'a laissée livide en la traitant d'agent du "statu quo" opposé à tout changement.

"Je veux le changement, et j'ai déjà réalisé le changement", s'est emportée Mme Clinton, reprenant à son compte les réformes mises en oeuvre par l'administration de son mari Bill Clinton dans les années 1990, et assurant que l'arrivée d'une femme dans le Bureau ovale représenterait en soi un changement majeur.

Dimanche, avant-dernière journée de campagne avant que les électeurs se rendent aux urnes, le rythme des candidats devait encore s'accélérer, alternant grands meetings et rencontres intimes.

Les républicains, engagés également dans une bataille féroce pour décrocher l'investiture de leur parti, quoique soulevant moins de passion que leurs adversaires, allaient également sillonner avec application le petit Etat.

Lors de leur débat de samedi soir, le local de l'étape Mitt Romney, ex-gouverneur de l'Etat voisin du Massachusetts, a affiché une solide maîtrise de ses dossiers, mais il s'est retrouvé dans la position de l'homme que tout le monde veut abattre.

Le franc-tireur John McCain, qui espère lui infliger une deuxième défaite d'affilée mardi, a été d'un humour impitoyable à son encontre. "Nous sommes d'accord, vous êtes le candidat du changement", lui a-t-il lancé en riant, façon cruelle de rappeler aux électeurs qu'il était favorable au droit à l'avortement avant d'y être farouchement opposé, favorable à une couverture santé pour tous avant de dénoncer les projets des démocrates en la matière etc. Les sondages montrent que M. McCain, 71 ans, est en mesure de relancer une campagne présidentielle qui semblait moribonde à l'été avec une victoire au New Hampshire. Un tel résultat pourrait sonner le glas des ambitions de M. Romney, qui avait tout misé sur des victoires en début de course.

Son vainqueur dans le Midwest Mike Huckabee s'est distingué une nouvelle fois de son côté en appelant ses adversaires à ne pas négliger le phénomène Obama, dont il a rendu hommage à la capacité de soulever les électeurs. "On a intérêt à faire attention, si nous ne présentons pas aux Américains ce pour quoi nous sommes, et pas seulement ce quoi nous sommes opposés, nous allons perdre" la présidentielle de novembre, a souligné M. Huckabee, devenu en à peine un mois un concurrent sérieux grâce à son message bonhomme de populiste chrétien.

John McCain continue à dominer l'ex-gouverneur du Massachusetts voisin Mitt Romney, de 6 points pour CNN et le Concord Monitor, et 14 points pour ARG. Le sondage pour CNN a été réalisé vendredi et samedi auprès de 672 électeurs et comporte une marge d'erreur de 5 points pour chaque camp. Le sondage réalisé par Research 2000 pour le Concord Monitor vendredi et samedi auprès de 400 républicains et 400 démocrates comporte également une marge d'erreur de 5 points.

American Research Group a interrogé 600 électeurs républicains et 600 électeurs démocrates vendredi et samedi, et annonce une marge d'erreur de 4 points

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