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samedi, 29 décembre 2007

Sarkozy ignore la polémique et poursuit sa noce sous protection en Egypte

CHARM EL-CHEIKH (AFP) - Faisant fi de la polémique née en France, Nicolas Sarkozy a poursuivi ses vacances en Egypte avec Carla Bruni, à Charm-el-Cheikh, placé sous haute sécurité, qu'il avait rejoint jeudi en utilisant le jet de l'homme d'affaires Vincent Bolloré.

Entre deux bains de soleil, le président français a rencontré vendredi matin son homologue Hosni Moubarak, un habitué de la station balnéaire des bords de la mer Rouge, pour évoquer notamment la situation au Pakistan après le décès à la suite d'un attentat de Benazir Bhutto, selon l'Elysée.

Les deux chefs d'Etat se retrouveront dimanche matin au Caire pour une visite officielle et express --24 heures-- de M. Sarkozy, qui sera accompagné de son ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner.

Après Louxor (sud), les mesures de sécurité ont été renforcées à Charm el-Cheikh, dernière étape de la visite privée de M. Sarkozy, afin notamment de tenir à distance journalistes et photographes, jusque-là peu gênés dans leur travail.

Les forces de l'ordre ont ainsi procédé vendredi à des tirs en l'air en pleine mer pour éloigner des paparazzi qui tentaient de s'approcher du bateau où se trouvait le président français.

Un journaliste de France 24 a été interpellé jeudi et sa carte mémoire effacée après avoir pris en photo la villa de vacances de M. Sarkozy, dont les abords ont été bouclés. Des photographes se sont aussi vu confisquer leur matériel.

Le durcissement du dispositif a été voulu par les autorités égyptiennes, indique-t-on dans l'entourage du chef de l'Etat français, dans une ville frappée par un attentat en 2005 qui avait fait une soixantaine de morts.

Depuis leur arrivée dans la ville côtière, M. Sarkozy et son amie n'ont pas été vus ensemble en public, contrairement à Louxor où ils ne sont jamais cachés des médias, et ce dès l'aéroport.

L'utilisation par le chef de l'Etat d'un avion prêté par M. Bolloré a déclenché une avalanche de protestations de l'opposition, qui s'est notamment interrogée sur les "contreparties" que pourrait en attendre le milliardaire.

Jeudi, M. Sarkozy n'a pas souhaité répondre à la presse qui voulait notamment le solliciter sur ce thème.

Les commentaires désapprobateurs portent aussi sur le choix par le président et ses proches de loger dans une suite d'un 5 étoiles à Louxor, le Old Winter Palace, à 850 euros la nuit pour l'option "présidentielle", jusqu'à 1.250 euros pour la version "royale".

A Charm el-Cheikh, la "Baie des princes", Nicolas Sarkozy et Carla Bruni se sont isolés dans une villa, sur la baie de Naama. La résidence somptueuse, en lisière d'un immense complexe hôtelier de 20 hectares du groupe Accor, dispose d'un accès direct à la mer.

Au lendemain d'un dîner privé sous une tente dressée spécialement face au temple de Louxor illuminé, le couple avait profité jeudi de sa dernière matinée pour visiter la Vallée des Reines, site des sépultures des épouses de pharaons.

M. Sarkozy et Carla Bruni, toujours main dans la main ou se tenant par la taille, ont exploré deux tombes. Celle de Néfertari, l'épouse préférée de Ramsès II qui a régné 67 ans et dont le couple avait visité la veille un temple érigé à sa gloire, a été exceptionnellement ouverte.

Nicolas Sarkozy, en chemise kaki, s'est une fois de plus prêté facilement au jeu des photos-souvenir, acceptant même de poser une fois avec Carla Bruni, chemisette noire et jean moulants.

Alors que, jusque-là, la visite "glamour" du président n'avait pas fait de vagues en Egypte, un député indépendant a protesté, estimant que "le pays qui abrite al-Azhar" (la plus haute instance de l'islam sunnite) aurait dû refuser des comportements "libertins".

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