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lundi, 24 décembre 2007

L'Arche de Zoé , un million d'euros demandé pour chaque enfant

N'DJAMENA (AFP) - Les parents des 103 enfants que L'Arche de Zoé voulait emmener du Tchad vers la France ont accusé lundi, devant la Cour criminelle de N'Djamena, les membres français de l'association jugés pour "tentative d'enlèvement" d'avoir "volé" leurs petits.

Les avocats des 70 familles parties civiles ont demandé qu'ils soient condamnés, en réparation de "préjudices incommensurables", à payer 650 millions de francs CFA (un million d'euros) pour chacun des 103 enfants, qui n'ont toujours pas été remis à leurs parents.

L'Etat tchadien a réclamé 4 milliards de francs CFA et la retenue comme "garantie" du Boeing 757 de la compagnie espagnole Girjet qui devait transporter les enfants en France le 25 octobre.

A l'ouverture de l'audience, les six Français, jugés avec trois Tchadiens et un Soudanais accusés de "complicité", avaient l'air moins détendus que samedi. L'infirmière Nadia Merimi, victime d'un léger malaise, a été évacuée à la mi-journée vers la base militaire française de N'Djamena.

Seulement effleurée jusqu'ici, la question de l'exfiltration avortée des enfants, à l'insu des personnes qui les ont confiés à L'Arche de Zoé, s'est invitée dans les débats.

"Les Blancs ont volé les enfants pour les emmener en France", lance un père qui a confié l'un de ses fils à deux intermédiaires à Tiné, ville frontalière du Soudan. "On nous disait qu'ils allaient les mettre à l'école à Abéché" (est).

Un père, vêtu d'une djellabah et d'une toque blanches, raconte avoir confié ses enfants au marabout soudanais Souleïmane Ibrahim Adam, jugé pour "complicité d'enlèvement" et accusé par le président de L'Arche de Zoé Eric Breteau d'avoir menti en présentant les enfants comme des orphelins du Darfour, région soudanaise voisine en guerre civile.

"Souleïmane a emmené les enfants dans une charrette vers Adré (autre ville frontalière) pour les scolariser. Mais quand nous sommes allés les voir à Adré, ils étaient déjà partis à Abéché", témoigne-t-il.

"C'est du vol d'enfants", tonne un avocat des parties civiles.

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