mardi, 27 novembre 2007
Condamnation unanime des violences par les députés
PARIS (Reuters) - Les violences en banlieue parisienne provoquées par la mort de deux adolescents dimanche à Villiers-le-Bel (Val d'Oise) ont été unanimement condamnées lors des réunions des groupes politiques de l'Assemblée nationale.
Jean-François Copé, président du groupe UMP, a exprimé "l'émotion" et la "préoccupation" de ses députés.
Lors de son point de presse hebdomadaire, il a précisé que le Premier ministre, François Fillon, n'avait exceptionnellement pas assisté à la réunion du groupe UMP en raison de son déplacement dans la ville, située au nord de Paris.
"Il s'agit dans ce domaine d'être extrêmement vigilants sur le déroulement des heures à venir", a souligné Jean-François Copé, qui a précisé être au fait de ces questions, plusieurs "quartiers difficiles" existant à Meaux, la ville dont il est le maire en Seine-et-Marne.
"Ces violences sont inacceptables dans un Etat de droit", a pour sa part déclaré François Sauvadet, président du groupe Nouveau centre (NC), dans les couloirs du Palais-Bourbon.
"On a vu encore des images de traquenards dans lesquelles les forces de police, les pompiers, sont entraînés et je voudrais dire aussi notre solidarité à tous ceux qui exercent au nom de la République des missions difficiles", a-t-il poursuivi.
Le Nouveau centre veut "que toutes les garanties" soient apportées sur les circonstances de l'accident de dimanche soir et lance un appel "au calme et à la raison".
"Il faut aussi que l'Etat très vite réintervienne pour maintenir sa présence dans tous ces quartiers", a conclu le président du groupe NC.
Au Parti socialiste, "on condamne ces violences qui sont très graves et qui ont pris des proportions inégalées", a déclaré Aurélie Filippetti, porte-parole du groupe socialiste, radical et citoyen (SRC)
"On condamne fermement ces violences en même temps on veut que toute la lumière soit faite sur la mort de ces deux jeunes gens", a-t-elle poursuivi lors de son point de presse, réclamant un bilan de la politique de Nicolas Sarkozy", ancien ministre de l'Intérieur, "non seulement depuis les émeutes de 2005 mais depuis 2002". "Rien n'a été fait, rien n'a changé", a-t-elle asséné.
"C'est la démonstration que cette politique qui se prétend très dure n'a pas d'impacts positifs sur le terrain", a affirmé la député de Moselle. "Cela montre qu'on n'a pas les moyens nécessaires pour une vraie politique dans ces quartiers".
"Il faut qu'il y ait des événements dramatiques pour que le Nicolas Sarkozy et le gouvernement disent 'il faut faire quelque chose'", a-t-elle déploré.
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