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jeudi, 27 septembre 2007

Deuxième jour de répression en Birmanie: des dizaines de moines bouddhistes arrêtés après un premier décès mercredi

RANGOON, BIRMANIE - Deuxième jour de répression en Birmanie. Dès jeudi matin, les forces de sécurité ont lancé l'offensive sur deux monastères, frappant les moines avant d'en emmener de force 70, au lendemain d'un premier jour de répression violente qui a fait au moins un mort, selon le clergé bouddhiste.


Mercredi les forces de l'ordre ont commencé à tirer sur les manifestants pour tenter d'enrayer une vague de manifestations anti-gouvernementales d'une ampleur sans précédent depuis près de 20 ans. Au moins un homme a été tué et plusieurs autres ont été blessés dans de violents affrontements à Rangoon, la plus grande ville du pays.

Dans la nuit de mercredi à jeudi, peu après minuit, les forces de sécurité ont arrêté Myint Thein, porte-parole du parti de la cheffe de l'opposition Aung San Suu Kyi, ont annoncé des membres de sa famille. Un cadre de la Ligue nationale pour la démocratie, Hla Pe, a également été arrêté, selon Ko Maung Maung, un membre exilé de ce parti d'opposition.

Mais contrairement aux rumeurs qui couraient en Birmanie, un diplomate asiatique a affirmé jeudi que le Prix Nobel de la paix Aung San Suu Kyi était toujours dans sa résidence de Rangoon, où elle est elle est retenue cloîtrée depuis de nombreuses années. Elle n'a pas été conduite en prison, a affirmé ce diplomate s'exprimant sous le couvert de l'anonymat compte tenu du caractère sensible de la situation.

Plusieurs monastères et quartiers généraux du mouvement pro-démocratie ont été attaqués jeudi matin par les forces de sécurité birmanes qui tentent d'empêcher la reprise des manifestations de moines, quotidiennes depuis dix jours maintenant.

Montrant des taches de sang sur le sol en béton du monastère Ngwe Kyar Yan, un moine a déclaré que plusieurs de ses congénères avaient été brutalisés et qu'au moins 70 des 150 que compte ce monastère avaient été emmenés de force à bord de véhicules des forces de l'ordre. Pendant l'attaque, des coups de feu ont été tirés en l'air, a-t-il affirmé sous couvert d'anonymat, craignant des représailles.

Une Birmane, qui a également préféré s'exprimer sous couvert d'anonymat, a affirmé que de nombreux moines avaient aussi été arrêtés au monastère de Moe Gaung. Les deux édifices religieux se trouvent dans le nord de Rangoon.

"Même un moine qui était malade a été emmené", a témoigné cette femme. AP

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