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mardi, 11 septembre 2007

Le camp pro-Sharif se tourne vers la Cour suprême au Pakistan

ISLAMABAD (Reuters) - Les partisans de l'ancien Premier ministre pakistanais Nawaz Sharif comptent déposer ce mardi un recours devant la Cour suprême contre l'expulsion la veille de leur leader vers l'Arabie saoudite, quelques heures après son retour d'exil.


Le mois dernier, la plus haute instance judiciaire du pays avait affirmé le droit au retour "inaliénable" de Sharif.

Les relations entre la Cour suprême et le président Pervez Musharraf, dont le retour de Sharif vient troubler le jeu politique, sont très tendues depuis que le chef de l'Etat a tenté de limoger le premier magistrat de la Cour en mars.

Ce dernier a été réintégré en juillet.

Les partisans de Sharif, qui s'étaient eux aussi heurtés à l'institution quand ce dernier était au pouvoir - la Cour avait été mise à sac en 1997 - cherchent maintenant à obtenir son appui.

"Le gouvernement s'est montré coupable de mépris envers la cour et a enlevé le Premier ministre doublement élu du Pakistan. Nous allons contester cette action devant le tribunal", a déclaré Khawaja Mohammad Asif, un haut responsable du parti de Nawaz Sharif.

La presse, qui jouit d'une liberté plus grande sous Musharraf que sous Sharif, a déploré que le gouvernement ignore le jugement de la Cour suprême. Pour le journal anglophone News, "c'est un acte de pur désespoir de la part d'un gouvernement qui semble désormais opérer sous l'emprise de la panique".

"Le pays doit s'attendre à une période troublée dans les prochains jours ou les prochaines semaines."

Un groupe de l'opposition favorable à Sharif a appelé à des manifestations et les avocats, qui sont depuis mars dernier à la pointe pour dénoncer les décisions de Musharraf, ont décidé de boycotter les tribunaux.

L'Union européenne a estimé lundi que le gouvernement pakistanais aurait dû suivre l'avis de la Cour suprême et laisser Nawaz Sharif se défendre dans son pays des poursuites pour corruption dont il fait l'objet.

Les Etats-Unis ont contesté l'expulsion en termes plus mesurés, en soulignant qu'il s'agissait d'une affaire en suspens. Ils sont aussi exhorté Musharraf à trouver des moyens de coopérer avec l'ancienne Premier ministre Benazir Bhutto.

Celle-ci, qui négocie un accord de partage du pouvoir avec l'auteur du coup d'Etat militaire de 1999 qui a chassé du pouvoir Nawaz Sharif, pourrait revenir en octobre au Pakistan.

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