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jeudi, 15 février 2007

Ségolène Royal à la rencontre de salariés d'Airbus dans la Somme

PARIS (Reuters) - Ségolène Royal va rencontrer une délégation de l'intersyndicale de l'usine Airbus de Méaulte, dans la Somme, inquiète à l'approche de l'annonce du plan de réorganisation de la production de l'avionneur européen.

Avant un meeting consacré à l'éducation à Dunkerque dans la soirée, la candidate socialiste à l'élection présidentielle tiendra une séance de travail à la mairie d'Airaines en présence de représentants de la CGT, de la CFDT et de FO de Méaulte, a fait savoir son service de presse mercredi.

Elle doit en outre visiter l'usine Pic Industrie Production, un fabricant de peintures qui fait l'objet d'un plan de sauvegarde de l'emploi de la région Picardie, et rencontrer d'autres délégations d'ouvriers et de salariés à Fressenville.

La Picardie "est un symbole de cette France en difficulté où l'action de gauche est fondamentale", a expliqué à Reuters Vincent Peillon, député européen et premier secrétaire de la fédération socialiste de la Somme.

"La région est au croisement des problématiques de fermetures de sites et de délocalisations", a-t-il ajouté.

Dimanche, dans son discours-programme de Villepinte, Ségolène Royal a évoqué, parmi ses "cent propositions" pour rendre la France "plus juste et plus forte", la mise en place de la sécurité sociale professionnelle et la revalorisation des "petites retraites" - des thèmes fondamentaux pour le bassin industriel qu'est la Picardie, a souligné Vincent Peillon.

Le site de Méaulte, une des quatre usines françaises d'Airbus, qui emploie 1.300 personnes, fabrique des pièces en alliage léger et assemble les pointes avant des fuselages de la gamme Airbus, notamment le "nez" de l'A380 ou de l'A400M.

L'avionneur est l'un des cinq premiers employeurs privés de la Somme. Il doit inaugurer à Méaulte en juin une plate-forme destinée aux gros porteurs, notamment l'avion-cargo Beluga conçu pour transporter les pièces d'A380 d'un site à l'autre.

La piste, qui a coûté 40 millions d'euros dont douze financés par la région Picardie, doit permettre de supprimer les convois exceptionnels entre Méaulte et le site Airbus de Saint-Nazaire, en Loire-Atlantique.

Louis Gallois, P-DG d'Airbus, doit présenter vers le 20 février les modalités du plan de réorganisation de la production. Baptisé "Power 8", il doit permettre d'économiser deux milliards d'euros par an d'ici 2010.

Interpellé à l'Assemblée nationale par le député picard UDF Stéphane Demilly, le ministre délégué à l'Industrie, François Loos, a affirmé la semaine dernière que le gouvernement avait reçu "des engagements d'Airbus concernant l'emploi et l'activité de ce site (de Méaulte), dont le plan de charge est fourni pour les années à venir".

"Des réponses dilatoires", a estimé mercredi Vincent Peillon. "Les salariés de Méaulte veulent des assurances qu'ils resteront dans le giron d'Airbus", a-t-il souligné.

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