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dimanche, 04 février 2007

Campagne de Ségolène Royal: Claude Bartolone pronostique un passage du "Prozac" à la "vraie confrontation"

PARIS (AP) - A une semaine de la présentation du programme présidentielle de Ségolène Royal, le fabiusien Claude Bartolone a reconnu dimanche que la campagne de la candidate socialiste traversait une passe difficile liée à sa phase participative. Il a toutefois assuré que l'heure de la "vraie confrontation" approchait, après "cette espèce de climat qui relèverait presque du Prozac".

"Nous n'étions peut-être pas habitués à cette période de participation", a commenté le député socialiste de Seine-Saint-Denis sur France Inter. "Maintenant, nous allons devoir parler, nous expliquer, distribuer des tracts, dire ce que nous voulons. Il faut y aller!"

Filant la métaphore sportive pour illustrer son propos, Claude Bartolone a rappelé qu'au Mondial 1998, le sélectionneur Aimet Jacquet "avait pris un tempo de préparation de son équipe différent, et tout le monde disait: 'ce coup-ci, c'est cuit'."

Selon lui, on retrouve cette différence dans le parcours de Ségolène Royal. "Les socialistes ont fait le choix en la désignant d'une nouvelle méthode d'entrée en campagne", a-t-il relevé. "On risque d'avoir maintenant une mobilisation de l'équipe qui va surprendre plus d'un au moment de la vraie confrontation."

A ce sujet, le bras droit de Laurent Fabius a confirmé que l'ancien Premier ministre, candidat malheureux aux primaires socialistes, s'était récemment entretenu au téléphone avec Ségolène Royal. "Ils se sont donné rendez-vous le 24 février", a-t-il dit, précisant qu'ils "tiendront meeting commun à Rouen".

"Nous allons maintenant entrer dans cette phase de la campagne où l'on va pouvoir démontrer le bilan de Sarkozy, ce qu'il représente comme droite libérale et monter que la gauche a tenu compte de ses échecs et qu'elle veut vraiment changer les choses dans ce pays", a poursuivi l'ancien ministre de la Ville.

Claude Bartolone attend de la candidate socialiste qu'elle "parle, s'exprime comme elle a commencé à le faire pour montrer à la gauche et à la France le projet alternatif (...) que nous portons par rapport au candidat de droite".

Quant à la possible entrée en lice de José Bové, cinquième candidat de l'extrême gauche à briguer les suffrages des électeurs, elle ne l'inquiète pas outre mesure. "Ne paniquons pas encore. Un grand nombre de ces candidats vont faire 'trois petits tours et puis s'en vont', comme dit la chansonnette", a-t-il observé.

D'après lui, José Bové pourrait avoir des difficultés à réunir les 500 signatures nécessaires "parce qu'il y a un certain nombre de grands électeurs qui se sont rendu compte à quoi a abouti la dispersion le 21 avril 2002". A la veille des élections municipales, ces élus "vont faire attention, en donnant leur signature, de ne pas être condamnés par leurs électeurs." AP

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