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jeudi, 11 janvier 2007

Bush reconnaît et assume ses erreurs

Le président américain George W. Bush a annoncé le renfort de plus de 20.000 militaires américains en Irak, en mettant en garde ses dirigeants contre une perte de soutien des Etats-Unis. Il a également affirmé assumer les erreurs commises dans la gestion de la guerre depuis l'invasion de mars 2003. J'ai mobilisé plus de 20.000 soldats américains supplémentaires en Irak. La vaste majorité d'entre eux, cinq brigades, seront déployés à Bagdad", a déclaré George W. Bush dans une allocution télévisée de la Maison Blanche, en présentant son ultime stratégie pour l'Irak.
Si les Etats-Unis décidaient de rapatrier leurs soldats, cela "provoquerait l'effondrement du gouvernement irakien, déchirerait le pays et déclencherait un massacre d'une dimension inimaginable", a souligné le président.
Debout face à la caméra, costume sombre et arborant un air solennel, il a affirmé assumer les erreurs commises dans la gestion de la guerre depuis l'invasion de mars 2003. George W. Bush a indiqué que le gouvernement irakien, qui pourrait "perdre le soutien des Américains" s'il ne tient pas ses promesses, s'était engagé à prendre le contrôle de toutes les provinces irakiennes "d'ici à novembre". "L'engagement des Etats-Unis n'est pas illimité", a-t-il averti.
"Même si notre nouvelle stratégie fonctionne exactement comme prévu, les actes de violence meurtriers vont continuer, et nous devons nous attendre à plus de victimes irakiennes et américaines", a-t-il ajouté.
Il a précisé qu'un "coordinateur à Bagdad" allait être nommé par le Département d'Etat "pour faire en sorte que l'aide économique dépensée en Irak donne de meilleurs résultats".
100 civils tués par jour
Le nouveau plan de George W. Bush représente un coût total de 6,8 milliards de dollars. Les Etats-Unis ont déjà dépensé 350 milliards depuis l'invasion du 20 mars 2003. La nouvelle enveloppe budgétaire prévoit un milliard pour relancer l'économie, la société civile, les infrastructures et le système judiciaire de l'Irak, dévastés par la guerre.
Les renforts militaires se décomposeront en 4.000 Marines supplémentaires déployés dans la province irakienne de Al-Anbar et de 17.500 soldats affectés à Bagdad, s'ajoutant aux 132.000 militaires américains déjà présents en Irak.
"Il n'y avait pas assez de troupes irakiennes et américaines pour sécuriser des endroits d'où les terroristes et les insurgés avaient été chassés", a expliqué le président, jugeant que les règles d'ouverture du feu des troupes sur le terrain devaient être assouplies.
Selon un responsable américain, l'envoi des renforts se fera progressivement avec une première vague le 15 janvier et une seconde un mois plus tard.
Près de quatre ans après l'invasion de l'Irak, plus de 3.000 soldats américains sont morts dans ce pays et plus de 22.000 ont été blessés alors que la violence a redoublé depuis le début de l'année. En moyenne, plus de 100 civils sont tués chaque jour en Irak.
"La situation en Irak est inacceptable pour le peuple américain, et elle est inacceptable pour moi", a déclaré le président, en promettant d'interrompre le soutien apporté, selon lui, par la Syrie et l'Iran aux insurgés irakiens.
Les démocrates désapprouvent
L'opposition démocrate, majoritaire au Congrès depuis début janvier, a rejeté en bloc le plan de George W. Bush. "La décision du président est mauvaise pour l'Irak et mauvaise pour l'Amérique - et il est temps que le nouveau Congrès empêche Bush de poursuivre aussi obstinément une stratégie qui a déjà échoué en Irak", a déclaré John Edwards, candidat à la présidentielle de 2008.
"Je ne peux pas soutenir l'escalade qu'il propose pour la guerre en Irak", a dit la sénatrice démocrate Hillary Clinton, à qui il est prêté également des ambitions présidentielles, en dénonçant "l'incompétence et l'arrogance" de l'administration.
Les démocrates n'ont toutefois aucun moyen légal de s'opposer à l'envoi de nouvelles troupes en Irak.
(D'après AFP)

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