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jeudi, 09 septembre 2010

Affaire Bettencourt: le siège du parti de Sarkozy perquisitionné

pict_256049.jpgUne source policière a confirmé que la brigade financière de la police judiciaire avait bien effectué cette perquisition à la demande du procureur de Nanterre, Philippe Courroye.

Le siège parisien du parti UMP du président français Nicolas Sarkozy a été perquisitionné mercredi par la police dans le cadre de l'affaire Bettencourt/Woerth, a-t-on appris jeudi auprès du numéro un du parti, Xavier Bertrand.Cette perquisition a été ordonnée par le parquet de Nanterre (banlieue de Paris) dans le cadre d'une série d'enquêtes ouvertes après la divulgation d'écoutes clandestines réalisées au domicile de Liliane Bettencourt, l'héritière du groupe de cosmétiques L'Oréal.

Ces écoutes se sont révélées extrêmement embarrassantes pour le ministre du Travail Eric Woerth, débouchant sur une affaire politico-fiscale mêlant soupçons de conflits d'intérêts, de trafic d'influence et de financement politique.Eric Woerth, ancien ministre du Budget, était aussi en 2007 le trésorier de l'UMP et de la campagne de Nicolas Sarkozy pour l'élection présidentielle.

Liliane Bettencourt, donatrice régulière de l'UMP et suspectée de fraude fiscale, a employé l'épouse de M. Woerth. L'ancienne comptable de la milliardaire a en outre accusé l'ex-trésorier de l'UMP d'avoir collecté illégalement des fonds auprès de Mme Bettencourt pour financer la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007.Tout en niant avoir commis la moindre faute, Eric Woerth a reconnu début septembre être intervenu auprès de Nicolas Sarkozy (alors ministre de l'Intérieur) en mars 2007, pour plaider pour l'attribution de la Légion d'honneur à Patrice de Maistre, le gestionnaire de fortune de Mme Bettencourt.

Le directeur général de l'UMP, Eric Cesari, a expliqué jeudi à l'AFP que les policiers, restés durant une heure et demie au siège du parti, cherchaient "la correspondance entre Eric Woerth et Patrice de Maistre".Ils ont consulté "toutes les archives" et "n'ont rien pris", a affirmé M. Cesari, qui a signé un "procès-verbal" en ce sens.

"C'était une demande de renseignements. Ils voulaient vérifier des documents", a insisté M. Cesari, réfutant le terme de "perquisition" au motif que les policiers de la brigade financière avaient "prévenu auparavant" de leur venue.