dimanche, 30 juin 2013
LA DEMOCRATIE SENEGALAISE EN PERILE par Sa Ndéné DIOUF
Au nom du sacro-saint principe d’égalité, de liberté de parole et d’association, nous assistons outrés et médusés à l’agonie de la démocratie sénégalaise.
La politique étant devenue malheureusement un refuge de médiocres et de sangsues de la république, un raccourci pour fainéant en quête de gloire et d enrichissement sans effort ni sueur, nous voici avec plus de 148 partis politiques( la majorité n existant que de nom) pour une population estimée à 14 millions d'habitants.
Cette croissance quasi exponentielle du nombre de partis dévalorise la démocratie sénégalaise et nous mène à une banalisation lamentable de la classe politique.
Loin de moi une option autocratique encore moins une restriction des libertés individuelles et collectives, mais convenons –en, la démocratie mériterait un véritable coup de balaie, un SET-SETAL radical, qui pour son bien la rendra plus rayonnante et crédible.
La pérennisation d une société démocratique ne rime guère avec une flambée d organisations politiques car trop de partis étouffent et tuent la démocratie en la drainant dans des eaux troubles sans lendemain.
Cette dévalorisation de la politique nous a mené à une crise de confiance symbolisée par ce tristement célèbre slogan « ils sont tous les mêmes, ils ne sont là que pour eux-mêmes »
Ce sacro-saint principe de liberté d expressions et d’associations, soutenue par des ‘’ desseins républicains et droits de l’hommistes ‘’ interéssés, ne saurait nullement nous conduire à une précarisation des valeurs et mœurs politiques pour réduire de faite son action voir ses activités en un métier générateur de plus-value et de bien être égoïste .
Avons-nous réfléchi un seul instant sur les milliards de francs CFA que le contribuable sénégalais jette par la fenêtre de l abime à chaque scrutin électoral au nom de la liberté d’association (beaucoup de partis dont plusieurs virtuels).
Avons-nous pensés un instant à cette perte de lisibilité programmatique de la classe politique due essentiellement à l inflation des partis ou regroupements politiques.
Avons-nous enfin médités sur la moralité des chefs de partis et autres candidats (voir la liste des candidats aux élections présidentielles 2012)
La réglementation des partis politiques relève d une thérapie curative, urgente et nécessaire pour la survie d une démocratie sénégalaise apaisée.
Comme une entreprise, les partis politiques doivent présenter :
- un bilan comptable annuel
-un bilan annuel d activités
-les justificatifs d une permanence réelle
-les justificatifs de l’existence de sièges dans au moins les ¾ des régions du Sénégal
*Les partis politiques (pompes à milliards de f.cfa) ne doivent plus considérer la populace comme une compilation de simples troupiers que l on peut faire oublier son N GALAX quotidien sans saveur grâce aux rythmes endiablés M BALAX.
Une réflexion pointue et argumentée sur le multipartisme intégral, nous permettra de dégraisser ce dinosaure budgétivore qu’ est la classe politique et par de là endiguer le coût astronomique des différentes élections car le Sénégal pays préindustriel et sous développé ne saurait se permettre, dans ce contexte de crise économique mondiale, de dilapider des milliards de francs cfa au nom d’une prétendue liberté d association et d’expression.
LE LEGISLATEUR A L IMPERIEUX DEVOIR DE METTRE UN TERME DEFINITIF A CETTE SOURNOISE ET MALSAINE GABEGIE
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