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lundi, 20 octobre 2008

Les proches de Strauss-Khan évoquent une volonté de déstabiliser

L'épouse et les proches de Dominique Strauss-Kahn ont volé au secours du directeur général du Fonds monétaire international (FMI), qui est sous le coup d'une enquête interne sur un éventuel abus de pouvoir. 3716161063-proches-et-politiques-francais-parlent-de-destatibilisation-au-sujet-de.jpg

Le dirigeant de l'organisation de Washington a confirmé l'existence d'une enquête dans le cadre d'une liaison avec une de ses subordonnées après la révélation de l'affaire par le Wall Street Journal, en pleine crise financière internationale.

Dans un communiqué, Dominique Strauss-Kahn, ancien ministre socialiste de l'Economie et des Finances, a reconnu samedi avoir eu cette liaison, précisant que l'"incident qui s'est produit dans ma vie privée" avait eu lieu en janvier 2008.

"A aucun moment, je n'ai abusé de ma position de directeur général du Fonds", a-t-il souligné.

Anne Sinclair, l'épouse Dominique Strauss-Kahn, a fait corps avec son mari dimanche sur son blog (www.annesinclair.fr); où elle affirme que "cette aventure d'un soir est désormais derrière nous ; nous avons tourné la page. Puis-je ajouter pour conclure que nous nous aimons comme au premier jour?"

Le président de la Banque centrale européenne (BCE), Jean-Claude Trichet, s'est déclaré dimanche convaincu qu'il serait blanchi: "Je suis persuadé que l'enquête démontrera que Dominique Strauss-Kahn n'a pas abusé de son pouvoir", a-t-il dit lors du Grand Jury" RTL/LCI/Le Figaro.

Les proches de Dominique Strauss-Kahn sont montés au front dimanche pour défendre "DSK", qui est soupçonné soit d'avoir favorisé sa collaboratrice, soit au contraire d'avoir cherché à se venger en la faisant quitter Washington pour Londres.

"ANGUILLE SOUS ROCHE"?

Jean-Christophe Cambadélis, député socialiste de Paris, a estimé que la montée de Strauss-Kahn dans les sondages avant le Congrès socialiste de Reims et la crise financière pourraient ne pas être étrangères à la révélation de l'affaire.

"Il n'y a ni victime, ni plaignant, ni coupable, l'affaire se terminait et d'un seul coup un feu de cheminée comme cela ça me paraît assez étonnant dans cette phase de crise financière où Dominique Strauss-Kahn s'envole dans les sondages. Je pense que là, on veut lui faire mauvaise querelle", a-t-il dit sur LCI.

"C'est un incident de vie d'une banalité confondante et on veut en faire une grande affaire politique, je crois qu'il y a anguille sous roche", a-t-il ajouté.

Autre proche de "DSK", le député socialiste Jean-Marie Le Guen a lui aussi estimé que la coïncidence était troublante et que ses idées "sur la régulation du monde financier peut justifier le fait qu'il n'a pas que des amis et donc il y a peut-être aussi, c'est vrai, chez certains, une certaine volonté de déstabilisation", a-t-il dit sur RTL.

Le porte-parole du gouvernement français, Luc Chatel, a lui aussi tressé les louanges de cet économiste renommé.

DSK "À LA HAUTEUR" POUR LA FRANCE

"Ce que je considère, c'est que Dominique Strauss-Kahn a démontré dans toute la traversée de cette crise qu'il était à la hauteur des événements", a-t-il souligné sur Radio J. "C'est vrai qu'il a montré qu'il était l'homme de la situation."

L'ancien ministre français a été élu en septembre 2007 à la tête de l'organisation internationale qui fournit une expertise et dans certains cas, des prêts, à ses 185 pays membres.

Sa candidature, soutenue par l'Union européenne et les Etats-Unis, avait été avancée par le Premier ministre luxembourgeois, Jean-Claude Juncker, puis reprise par Nicolas Sarkozy, dans le cadre de sa politique d'ouverture.

Il avait été battu par Ségolène Royal dans la course à l'investiture socialiste pour l'élection présidentielle de 2007.

En juin 2007, le président de l'époque de la Banque mondiale, Paul Wolfowitz, avait été contraint à la démission après être intervenu dans le processus de promotion de sa compagne, également salariée de l'organisation.

Selon le Wall Street Journal, l'enquête porte sur la liaison qu'a eue "DSK" avec Piroska Nagy, d'origine hongroise, qui occupait à l'époque un poste important d'économiste au FMI.

Les enquêteurs souhaitent déterminer si les indemnités perçues par Piroska Nagy à son départ de l'organisation étaient supérieures à la normale.

Elle a démissionné en août dans le cadre de la politique de réduction de ses effectifs menée par le FMI et elle a depuis rejoint - de son plein gré selon elle - la Banque européenne pour la reconstruction et le développement à Londres.

Jean-Loup Fievet et Yves Clarisse, édité par Yves Clarisse