jeudi, 25 février 2010
Troisième jour de grève des aiguilleurs du ciel
Le trafic aérien sera perturbé jeudi pour la troisième journée consécutive, en raison de la grève des aiguilleurs du ciel que le gouvernement n'est pas parvenu à stopper mercredi.
En région parisienne, la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) prévoit l'annulation de la moitié des vols au départ d'Orly et de 15% des vols au départ de Roissy-Charles-de-Gaulle.
Des perturbations sont attendues sur l'ensemble du territoire, précise un communiqué.
Le mouvement, organisé par une intersyndicale CGC, CGT, FO SNNA, FO et Unsa de la DGAC contre une réforme européenne du contrôle aérien, doit en principe se prolonger jusqu'à samedi matin.
L'intersyndicale des contrôleurs aériens a décidé de poursuivre le mouvement après avoir été reçue mercredi au ministère de l'Ecologie, dont dépendent les transports.
Les discussions n'ont pas permis de déboucher sur une sortie de grève rapide comme l'espérait pourtant le ministre Jean-Louis Borloo.
Le ministère a diffusé un communiqué pour préciser que la plupart des syndicats de l'intersyndicale avaient été reçus mercredi et que les autres seraient reçus "très prochainement".
Pour Jean-Louis Borloo, "il s'agit de rassurer les personnels sur le maintien de leurs statuts, sur le futur statut de l'organisme (européen) qui doit être mis à l'étude et d'écouter tous les acteurs du système aérien français dans ce qu'ils ont à proposer".
Le ministre a chargé l'ancien député européen socialiste Gilles Savary d'une mission sur le sujet. Il devra rendre son rapport d'ici fin juin.
Jean-Louis Borloo souligne que le gouvernement a proposé aux aiguilleurs de les associer à la rédaction du mandat de négociation du traité européen de gestion du trafic aérien.
Le Functional airspace block europe central (FABEC), signé en novembre 2008, associe six pays européens (Allemagne, Belgique, France, Luxembourg, Pays-Bas et Suisse) qui souhaitent moderniser la gestion du trafic aérien en termes de sécurité, de capacité, d'efficacité et de défis économiques.
L'intersyndicale craint qu'il conduise au démantèlement de la DGAC et menace l'emploi et le statut de ses 12.000 agents.
Elle dénonce parallèlement la forte réduction des effectifs prévue pour 2010 et 2011 par le gouvernement dans le cadre de la révision générale des politiques publiques (RGPP).
Laure Bretton
10:29 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : greve | del.icio.us | Facebook | | |