NATIONS UNIES (Reuters) - Le service de sécurité des Nations unies a remis à la police new-yorkaise un journaliste accrédité à l'Onu et travaillant pour une télévision iranienne après avoir trouvé une arme de scène dans ses affaires, déclarent vendredi des responsables de l'organisation.
"Un journaliste accrédité a été trouvé en possession, semble-t-il, d'une arme de théâtre", a déclaré Eduardo del Buey, porte-parole de l'Onu. "On l'a découverte dans ses bagages. Il a été appréhendé et remis aux autorités nationales."
Il a précisé que l'incident avait eu lieu jeudi.
Un porte-parole du département de la police de New York a précisé que le pistolet était un Ekol Viper 2.5. "Il s'agit d'une véritable arme qui tire des balles à blanc", a-t-il dit.
Le journaliste a été présenté à la justice et a été accusé "de possession criminelle d'arme" avant d'être remis en liberté, le bureau du procureur devant déterminer les suites à donner à cette affaire.
Plusieurs autres responsables ont déclaré à Reuters, en requérant l'anonymat, que le journaliste était un citoyen américain qui travaillait pour la chaîne Press TV, financée par l'Etat iranien.
Comme on lui demandait si l'arme avait pu être placée dans un bagage du journaliste pour tester la vigilance du service de sécurité de l'Onu, Eduardo del Buey a dit ne pas avoir d'informations sur la raison pour laquelle le reporter avait introduit l'arme au siège de l'organisation quelques jours avant le 10e anniversaire des attentats du 11-Septembre.
Press TV, chaîne de langue anglaise basée à Téhéran et financée par l'Etat, n'a pas répondu non plus jusqu'ici à une demande de réaction envoyée par courriel.
La sécurité a été renforcée ces derniers jours à New York avant le 10 anniversaire des attentats du 11-Septembre qui pourrait inciter des terroristes à agir de nouveau.
Louis Charbonneau, Philippe Bas-Rabérin pour le service français