Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

samedi, 17 juin 2017

Grâce à Trump, je vois la vie en rose

Ce n’est pas seulement l’influence débilitante des premiers beaux jours… Mais j’ai choisi d’être optimiste, quitte à donner tort à Camus (qui est pourtant ma référence absolue), lequel écrivait qu’il ne restait plus qu’un choix pour l’homme : être un pessimiste qui rit ou un optimiste qui pleure. Nous avons assez pleuré, nous avons assez eu peur… Sur ces lamentations et ces peurs, des aventuriers néfastes comme Trump sont arrivés au pouvoir. Mais d’autres, comme Le Pen, ont été arrêtés, parce que quelque chose s’est passé…

Bien sûr, il faudrait être fou pour croire que tout va bien parce que Le Pen a été battue et que son parti va sans doute se ramasser lourdement aux élections législatives françaises, comme d’ailleurs tous les partis traditionnels. Ou parce que Macron a été élu, même si, au-delà de la victoire d’un candidat dont l’avenir nous dira si l’on avait raison de lui faire confiance ou de le redouter, la mobilisation citoyenne et l’élan de renouveau sont remarquables et salutaires. On peut, à l’instar du journaliste américain Chris Hedges, considérer que l’apocalypse est pour demain et que Donald Trump « est le visage de notre idiotie collective ». «  Les dynasties romaine, maya, française, Habsburg, ottomane, Romanov, Wilhelmine, Pahlavi et soviétique se sont effondrées à cause des caprices et des obsessions de ces idiots au pouvoir  », poursuit Hedges. «  Ce moment marque la fin d’une longue et triste histoire de cupidité et de meurtre de la part des Blancs. Il était inévitable que, pour ce spectacle final, nous régurgitions un personnage grotesque tel que Trump. Les Européens et les États-Uniens ont passé cinq siècles à conquérir, piller, exploiter et polluer la Terre au nom du progrès de l’humanité. Ils ont utilisé leur supériorité technologique pour créer les machines de mort les plus efficaces de la planète, dirigées contre n’importe qui et n’importe quoi, surtout contre les cultures 

autochtones qui se trouvaient sur leur chemin. Ils ont volé et amassé les richesses et les ressources de la planète. Ils ont cru que cette orgie de sang et d’or ne finirait jamais, et ils y croient encore. Ils ne comprennent pas que la triste morale d’une expansion capitaliste et impérialiste sans fin condamne les exploiteurs autant que les exploités. Mais, alors même que nous sommes au bord de l’extinction, nous n’avons pas l’intelligence et l’imagination de nous libérer de cette évolution.  »

J’ai souvent dressé un constat similaire dans plusieurs de mes chroniques et je ne vais pas me dédire ; cependant, les prophéties apocalyptiques ont le tort de ne pas proposer de solution et de considérer, d’ailleurs, qu’il n’y a pas de solution. Or, il y a des solutions.

Lesoir.be

Les commentaires sont fermés.