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mardi, 08 avril 2014

L’UE MISE EN CAUSE DANS UNE PERSPECTIVE GLOBALE

Peu de journalistes, encore moins d’historiens ont analysé le génocide rwandais dans la

perspective géopolitique globale de la déstabilisation de la région des Grands Lacs et de sa

recolonisation rampante.

Mettre en rapport le génocide rwandais – élément déclencheur qui a permis l’arrivée au

pouvoir de Kagame -, la crise du Congo, le régime Kabila, la crise de la région des grand

lacs, et le régime Kagame qui en est l’acteur majeur, avec ses complicités dans l’UE et en

Occident : c’est ce que fait le livre de Charles Onana, journaliste d’investigation franco-
camerounais. Dont nous partageons les analyses.

« Je ne comprenais pas pourquoi l’Europe, qui prône la défense des droits humains et de

la démocratie, s’accommode tant du trucage des élections au Rwanda et en RDC et de la

violation des droits de la personne dans ces deux pays, dit-il. Je m’étonnais aussi du silence

persistant en Europe sur le harcèlement des militants des droits humains et leur assassinat tant

au Rwanda qu’en RDC. J’ai donc décidé d’enquêter dans « l’arrière-cuisine » de la diplomatie

européenne ».

A partir des notes internes du Conseil de l’Europe, des rapports restreints de la Commission

Européenne et des confidences de diplomates et de hauts fonctionnaires européens, Charles

Onana dans son livre EUROPE, CRIMES ET CENSURE AU CONGO (Editions Duboiris)

(1) apporte de nombreuses preuves sur la bienveillance des institutions européennes à l’égard

du régime de Paul Kagame dans ses actions criminelles en RDCongo.

Dans ce livre riche en révélations et documents inédits, on découvre notamment :

· Comment Joseph Kabila a été imposé à la tête de la République Démocratique du Congo

(RDC) en 2006 par George Bush et de Jacques Chirac au moyen d’élections truquées et

financées par l’Union Européenne (UE) ;

· que la condition exigée à Joseph Kabila pour rester au pouvoir était qu’il se taise sur les

incursions rwandaises à l’Est de la RDC et sur les atrocités commises par les hommes de

Kagame ;

· que malgré la multiplication des rapports internes attestant clairement de la présence des

soldats rwandais à l’Est de la RDC, l’UE nie officiellement l’invasion du Congo par le

Rwanda et censure tout discours mettant en cause Paul Kagame et ses hommes ;

· que l’Union Européenne a dépensé plusieurs millions d’ euros pour bâtir une armée

congolaise avec des truands, des violeurs et des criminels contre l’Humanité, malgré les

inquiétudes de certains hauts fonctionnaires sur ce « brassage » périlleux.

Au terme de cette enquête délicate et dérangeante, qui nous mène des bureaux feutrés de

Bruxelles, où l’on étouffe surtout les scrupules, aux dangereuses forêts de l’Est du Congo

peuplées de réfugiés, de tortionnaires, d’enfants-soldats et de chercheurs de coltan, en passant

par les salles de réunion de l’ONU, on mesure à quel point l’écart est grand entre les valeurs

proclamées par l’Union Européenne et la réalité de ses interventions sur le terrain. Un tableau

terrifiant qui met à mal le prestige des institutions européennes, qui pose questions sur

l’idéologie de l’UE et qui peut légitimement inquiéter le contribuable européen quant au bien-
fondé et aux véritables objectifs de la diplomatie de Bruxelles en Afrique et au Congo.

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