mercredi, 01 août 2012
Combien devez-vous mettre de côté pour vos vieux jours?
devez-vous gagner pour épargner suffisamment en vue de compléter votre pensionofficielle ?
Votre capacité d'épargne ne dépend pas exclusivement de votre salaire, mais également du schéma de vos dépenses. Si vous songez à épargner pour votre pension, mieux vaut prendre en considération un certain nombre d'éléments.
A partir de 60 ans, les dépenses diminuent
Un pensionné âgé de plus de 60 ans effectue environ 20 % de dépenses en moins par rapport à la moyenne des Belges. Passé 60 ans, les dépenses tendent à diminuer avec l'âge. Mais quand on vit plus longtemps, mieux vaut prévoir un bas de laine plus conséquent pour assurer ses vieux jours, car notre longévité va de pair avec des frais plus importants en termes de soins médicaux, d'aide à domicile ou de séjour éventuel en maison de retraite.
Les plus de 65 ans sont aussi plus exposés au risque de pauvreté. En Belgique, le seuil de pauvreté correspond à 878 € par mois, soit 10 540 € sur base annuelle. Un quart (23 %) des personnes âgées de plus de 65 ans vivent en dessous de ce seuil.
" Parmi les seniors, les plus vulnérables sont les femmes, les personnes les plus âgées ainsi que les isolés. Près d'un pensionné sur cinq risque de tomber en dessous du seuil de pauvreté, alors que seul un salarié sur vingt-cinq est pareillement menacé ", prévient le Comité d'études sur le vieillissement dans son dernier rapport.
Prévoir un plan de retraite
Dans cette optique, se constituer son propre plan de retraite n'est certes pas un luxe, surtout en ce qui concerne les employés du secteur privé. Comme nous l'explique Julien Manceaux du service d'études d'ING Belgique : " Les personnes qui perçoivent un salaire moyen, soit aux alentours de 2 930 € brut par mois, peuvent compter sur des mensualités équivalant à quelque 70 à 73 % de leur dernier salaire net en combinant la pension officielle à l'assurance groupe contractée par l'employeur, et ce, à condition d'avoir travaillé suffisamment longtemps - quarante ans pour une carrière qui s'achèvera en 2046. Mais pour les travailleurs ayant gagné le double du salaire moyen, cette proportion sera ramenée à 47 %. Il serait donc judicieux de prévoir un complément à cette base. "
Peu de Belges se préoccupent de leurs vieux jours. Sur les deux tiers de la population qui pourraient cotiser mensuellement, seuls 20 % ont pris des dispositions pour se constituer un complément à la pension légale. D'après une enquête récemment menée par l'assureur obsèques Dela, la majorité des épargnants songent avant tout à leurs vacances, à transformer leur habitation, payer les études de leurs enfants ou s'acheter une voiture.
Posséder son logement: un avantage
Bien sûr, la possession d'une habitation contribue à atténuer le risque. " Pour la plupart des Belges, leur maison représente le quatrième pilier de leur pension ", commente Julien Manceaux. " De fait, une fois dégagé des traites à rembourser, vous êtes certain de ne plus avoir de loyer à payer tout au long de votre retraite. Au cours des quinze dernières années, l'acquisition d'un logement apparaissait comme un très bon investissement.
Mais attention : les prix de l'immobilier peuvent aussi baisser. Et dans une période où les bâtiments perdent de leur valeur, la location peut elle aussi devenir plus abordable. Mieux vaut dès lors considérer l'achat d'une maison comme une possibilité d'investissement parmi d'autres, avec les risques particuliers qui y sont associés ", recommande Julien Manceaux.
Un fonctionnaire statutaire jouit d'une pension confortable. Quant aux fonctionnaires contractuels, ils relèvent du régime de pension des travailleurs salariés. D'après les données fournies par le ministre des Pensions, Michel Daerden, la pension des fonctionnaires s'élève en moyenne à 1 917 € brut.
Un fonctionnaire sur quatre doit néanmoins se contenter de moins de 1 250 € brut, un second quart pouvant compter sur un montant échelonné entre 2 500 € et 3 000 €. Parmi les dix fonctions les mieux loties, dont les mensualités vont jusqu'à dépasser les 5 000 € brut, on trouve notamment les juges, les officiers et les magistrats.
Notre verdict ?
Les perspectives seront nettement plus engageantes si vous parvenez à épargner chaque mois les sommes suivantes sur vos revenus :
- environ 73,3 € par mois pour un plan d'épargne-pension déductible fiscalement (soit 880 € au total pour l'année 2011). Si vous ne déduisez pas de charges hypothécaires, il vous est en outre loisible de déduire les cotisations à une forme d'assurance pension à hauteur de plus ou moins 2 500 € par an.
- environ 670 € par mois pour le remboursement d'un bien immobilier (sur base d'un emprunt de 110 000 € sur vingt ans, au taux de 5 %).
Le seuil de pauvreté étant officiellement estimé à 878 € par mois, prévoyons donc 1 200 € pour les dépenses courantes. En y ajoutant les remboursements d'un prêt hypothécaire (670 € par mois) et les cotisations du plan d'épargne (75 €), on obtient un salaire mensuel net de 1 945 €.
Conclusion : avec un salaire mensuel net de 1 945 €, vous pourrez vous assurer une pension satisfaisante. Un seuil qui paraît être à la portée du salarié belge moyen.
Quelques chiffres et stats
- L'État belge consacre annuellement 8,9 % du produit national brut de la Belgique au financement de la pension légale.
- L'âge officiel de la retraite est fixé à 65 ans (mais dans les faits, la moyenne équivaut à 58 ans), pour une espérance de vie de 79,6 ans.
- Plafond officiel de la pension légale : 46 895 € par an.
- Un ménage belge met chaque année de côté un montant moyen d'environ 2 000 € sous forme d'assurance vie et d'épargne pension.
- 213 858 millions d'euros (au premier trimestre 2011) : total des souscriptions privées affectées à l'épargne pension et à l'assurance vie par l'ensemble de la population belge.
(source : Livre vert sur les pensions, ministre Michel Daerden)
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